 | Rencontre avec un groupe musical originaire du plateau de Herve qui nous offre un réel projet, un premier clip magnifique. Son nom : groupe Can D. Renaud Godart, bonjour, quel est ce projet Can D ?
Tout d’abord merci pour le “magnifique”, c’est vrai qu’on est très fier du résultat final et de l’engouement qu’il suscite sur le Net (plus de 5000 vues en une semaine). Can D c’est un univers de potes qui a vu le jour il y a un peu plus de 2 ans maintenant. L’envie de jouer pour de vrai la musique qu’on entendait Yann et moi dans un recoin de notre tête. Tout est parti de là... Notre idée était, dès le départ, de mettre en avant l’évasion du quotidien. Et c’est devenu notre leitmotiv, ou notre “Live motif” (rire).
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C’est l’esprit, le message du Clip de Chill Out, notre premier single : take a break, relax now.... Vous savez, un côté kitch représentant le quotidien, l'ennui, les obligations de la vie et un autre côté, moderne cette fois, non-conventionnel, qui nous offre un moyen d’évasion. On voulait jouer sur cette dualité au niveau de l’image également.
Votre groupe, une bande d'amis ? Qu'est-ce qui vous réuni dans la musique ?
C’est peut-être bateau comme réponse mais déjà, on s’entend bien!!! Non, mais on provient tous du même coin et bien que nous nous connaissions déjà, nous sommes devenus de vrais amis grâce à Can D. Le groupe nous rapproche. C’est à la fois une démarche très personnelle et en même temps, c’est un partage. Et plus le projet grandit, plus le son et l’enthousiasme des membres du groupe contaminent le public.
Qui sont-ils et quels sont leurs influences musicales ?
Au départ il y a Yann Vanchaze et moi, à la composition. Yann est bassiste et je suis chanteur. Pit (Patrick Loffet) est aux synthés et Dave ( David Modave) à la guitare. Bernard Delvenne se charge de mettre des “poum-tchacs”, il “adore” quand je dis ça! Nos influences varient au sein du groupe, chaque musicien apporte sa touche aux arrangements. Nos influences... Depeche Mode est une des influences communes! Sinon, Bloc Party, Radiohead, Coldplay, Ozark et la tendance électro-pop actuelle, pour ne citer que celles-là. Can'D à Fiestacity 2010
Vos premiers souvenirs de guitare remontent-ils loin ?
Je devais avoir 9 ans. J’ai fait 3 années d’académie, mais il ne m’en reste presque rien, mis à part les notions rythmiques. Je n’accrochais pas avec la méthode classique, pas assez fun et les morceaux de guitare que je devais apprendre ne me parlaient pas, ou très peu. C’est bien plus tard, vers 16 ans, que la véritable motivation est apparue, naturelle cette fois. J’ai ressorti ma guitare, alors en autodidacte. J’ai pu m’accompagner et surtout chanter sur ce qui me plaisait. J’ai alors pu découvrir la composition et grâce à l’informatique, l’excitation de pouvoir jouer de tous les instruments presque instantanément!
Renaud, nous vous avons connu durant votre période d'étudiant à l'Ecole Normale, comme futur instituteur. Là vous n'hésitiez pas à poussez la chansonnette. Ensemble d'ailleurs ! Qu'est-ce qui fait qu'un jour vous vous tournez à fond vers la musique, une rencontre, une sonorité, ... ?
J’avais oublié cet épisode! C’est tout ça à la fois. Des rencontres, il y en a eu plein. Des révélations et des découvertes aussi via la radio. Je dois avouer que j’ai grandi dans une famille extraordinaire où chacun jouait ou vivait véritablement pour la musique. Quand nous étions tous réunis chez mes grands-parents, elle était omniprésente. On peut dire que je suis tombé dedans... Elle joue également un rôle important dans mon métier d’enseignant, c’est pratique pour faciliter le contact.
Vous êtes un garçon jovial, chaleureux et surtout créatif, on le voit encore dans le clip. La créativité se place-t-elle pour vous surtout au niveau mélodique, des paroles, du concept proposé ? Votre relation à la créativité ?
Vous avez oublié “sexy” (rire) ?! Je ne peux pas dire que je suis créatif, mais que nous sommes créatifs, ça oui ! Avec Yann, on fonctionne presque comme une seule personne. Une chanson naît chez l’un et se construit chez l’autre et vis versa. Mais je n’ai jamais considéré la créativité comme un objectif, mais plutôt comme un besoin. Ce qui prime pour moi c’est l’intention, l’émotion, être vrai!
Ce clip est fantastique, la musique est bien foutue et vous prenez du plaisir avec un humour un peu décalé. Parlez-nous de ce projet que vous venez de mener à bien ?
Le clip c’est une histoire de dingue. Un scénario improbable qui séduit l’équipe de OneMindProduction, une aubaine. On a reçu de l’aide de partout: du matériel, des bras, de jolies actrices, des épouses compréhensives, une équipe de tournage formidable, un public de fans surmotivé, un relais médiatique, et j’en passe. C’était très difficile de redescendre sur Terre après un week-end pareil! Mais promis, si on peut, on en retournera un deuxième! On a déjà l’idée... Le clip
Vous allez sortir votre premier album "Help Yourself" le 1er avril au Spirit of 66 à Verviers. Un honneur que de jouer là-bas ?
Pour moi qui y ai vécu tant de concerts, ça s’apparente à un rêve. Vous savez tout le travail qu’on fait en amont c’est avant tout pour ça, être sur scène. Et quelle scène! Le 66, c’est une pression positive supplémentaire qui nous pousse vers l’avant. On veut que tout soit parfait ce jour là, et les concerts suivants aussi.
Un petit mot sur vos projets et vos rêves
Pouvoir sortir un album, une maison de production (SKR) qui nous signe pour un deuxième opus; déjà je vis un rêve que beaucoup voudraient vivre! Maintenant, je laisse la musique de Can D faire son travail et j’espère que notre petit univers continuera son expansion. Merci Renaud et succès à ton groupe. Que votre projet continue de vous passionner et de vous faire rêver . |
