Le Spa Tribute 2011 démarre en force : 8 juillet 2011
Écrit par Bernard Lange   
Samedi, 09 Juillet 2011 07:33

Le long de la route de Balmoral, de larges enseignes souhaitent aux automobilistes attentifs la  « Bienvenue aux Francofolies » avec près de quinze jours d’avance. Et c’est vrai qu’en ce début juillet, c’est une atmosphère déjà très « francofolle » qui règne dans et autour du Parc de 7 heures cadre du « Spa Tribute Festival » sixième du nom.

Doté d’une triple infrastructure scénique, l’écrin verdoyant s’apprête à vibrer aux sons de quarante deux cover bands venus de Belgique, d’Allemagne, de France, d’Italie, d’Angleterre et de Hongrie. Le « STF » n’est pas le plus grand festival de « Tribute » européen pour rien !

Fidèles à leurs habitudes, les organisateurs ont confié à un groupe régional la lourde tâche d’ouvrir le festival.  

100% Johnny  succède ainsi aux Space Cowboys qui avaient lancé les hostilités en 2010, des cowboys de l’espace qui enflammeront d’ailleurs la scène 2 du festival ce dimanche 10 juillet à 14h30 précise. 

 

« A que » le soleil est de la partie pour un set  dédié à l’idole des jeunes et des moins jeunes !

Le public est encore clairsemé mais cette bande d’amis dévoués à la cause rock-and-roll ne ménage pas ses efforts pour faire de ce premier concert une réussite.

La guitare d’André Delvigne transpire de bonheur au rythme de quelques-uns des plus grands titres de la longue carrière du rocker.

 

On aurait aimé quelques cuivres rutilants pour ponctuer la prestation de ce septuor de passionnés qui aura malgré tout 100% assuré !

 

 

A quelques mètres de là, le répertoire de Tina Turner est on ne peut mieux servi par Nutbush et la voix multi-influences de Mona Murray (ex Magic Platters) entourée de musiciens qui embrassent le répertoire de la Diva avec une belle maîtrise. 

 
 Toutes les photos : Jacques Clérin sur notre rubrique Best of Music 

 Le temps que Bouldou rejoigne sa belle et ses musiciens sous le Dôme le temps d’un titre et il faut filer rejoindre la scène 1 pour assister aux tribulations de Gavin Felvus, le chanteur des Guns 2 Roses.


Le mix franco-anglais fonctionne à merveille tant la fougue des musiciens venus d’Outre-quiévrain soutient « crapuleusement » la présence vocale très marquée du sosie d’Axl Rose.

 

Gavin entoure au propre comme au figuré ses collègues de scène en parcourant de long en large l’arène principale du Parc des 7 heures, à rendre fou le plus aguerri des cadreurs.

 

 


 Qu’à cela ne tienne, malgré un petit essoufflement en fin de parcours, Guns 2 Roses ravit les amateurs éclairés qui auront apprécié au passage la reprise du thème du « Parrain » par le Slash local comme pour mieux soigner encore la copie d’un des derniers grands groupes subversifs de l’histoire du rock and roll.

 

 
 
 
Status Quo by  Quo Incidence (UK), 17h00 scène 2

 


Il est un peu plus de 18 heures lorsque les membres de Calling Mark font leur entrée sur la scène plus feutrée du Dôme. Les quadras et quinquas sont présents en masse pour se délecter de lignes de guitare élégantes et ensorceleuses. Et ils ne se sont pas trompés !


Calling Mark tient avant tout par la personnalité tout en modestie du leader guitariste-chanteur Karim Baggili.

 

 

Cet orfèvre de la guitare campe le rôle de Knopfler à la perfection.

 

 

 

Un jeu aux doigts, des sonorités soignées et des nuances épurées sont au programme d’un jeune artiste qui a touché sa première guitare électrique à l’âge de 16 ans pour s’attaquer au mythique « Private Investigation ».

 

L’envoutement du Dôme est palpable et chaque conclusion est accueillie par une salve d’applaudissements nourris.

 

Les membres du groupe sont à l’image des originaux, discrets, humbles mais d’une rare efficacité. 

Cet hommage rendu à Dire Straits tient du bijou. Mention spéciale à l’ingé son qui a magnifiquement sculpté le potentiel de ce groupe à revoir plus longuement encore ! Rappelons que Karim Baggili, nominé aux Octaves de la Musique 2011, vient de sortir un quatrième album personnel intitulé « Lea & Kash » paru chez Homerecords (www.karimbaggili.be ).

 

 

Avec l’impression d’avoir goûté à l’apesanteur l’espace d’un instant, Quitesnake nous ramène à une forme de vie plus terrestre grâce à un show on ne peut plus décoiffant. 



 

C’est que les cinq chevelus allemands font tournoyer leurs tignasses « à qui mieux mieux » pour le plus grand bonheur des nombreux photographes qui ne décolleront pas de l’avant-scène durant la quasi-totalité de leur prestation.

 

Le groupe a de la planche et ça se sent. Les prouesses vocales du leader David Readman inspirent le respect tant l’intensité est présente de bout en bout.

A l’image du « vrai » Whitesnake (qui jouait ce jeudi soir à Sofia dans le cadre de son BohemiaPlace City Tour), les musiciens proposent un hard nerveux et des riffs de guitare musclés pour un jeu de scène qui ne l’est pas moins. Exaltant !

 


Comment ne pas résister aux talents d’un des meilleurs covers band au monde d’AC/DC ? Charles Gardier en personne s’est déplacé pour annoncer High Voltage qui envahit le cœur du Parc sous un soleil toujours généreux. Et de générosité, le duo de choc formé par Vincent Fis (guitare) et Wouter Kerkhofs (chant) n’en manque pas.

Les deux apôtres s’en donnent à cœur joie face à un public acquis d’avance.

« Angus » est partout et finit même sur les épaules du régisseur plateau pour une ballade endiablée au milieu d’un public spadois qui en redemande.

 

Les cordes vocales électriques de Kerkhofs frôlent la copie à la perfection.

 

 

Les grands tubes passent et la rythmique se surpasse. L’intensité vient encore de monter d’un cran.

 


 

Une heure trente de transpiration plus tard, tous les publics se retrouvent face à la scène 2 pour accueillir un groupe très attendu.

 

Tel un porte-bonheur pour les organisateurs, Innuendo sort de sa botte et atterrit à Spa pour la quatrième fois, rien que cela !

 

Tant de voix se sont attaquées aux pentes dangereuses de la montagne Queen avec autant de désillusions à la clé.

 

 

Ici, rien de tout cela. A droite d’un bassiste monté sur ressorts, le chanteur parcourt la tessiture de Mercury avec une aisance à deux doigts d’être déconcertante. 

 

 

« A kind of magic », « Bicycle race », « Under pressure », « I want to break free », « I want it all », « Somebody to love » et « We are the champions » entre autres emballent une assistance digne des plus grandes heures des Francofolies toutes proches.

Au bout du set des Italiens, le chanteur clame un vibrant « We love Freddy and Freddy loves you ».

On sent les Transalpins hyper ravis d’être là.

Que dire des oreilles qu’ils viennent d’enchanter ?

 


Les Liégeois de Substitute achèvent le parcours de votre chroniqueur lors de ce premier jour au « STF 2011 ». Ici, pas de surprise, et tant mieux ! Les Coibion (chant), Lenners (batterie), Pire (guitare) et Thysen (basse) transcendent The Who avec ce sens du spectacle et de la fête qui n’appartient qu’à eux. Pas de mise en bouche, le plat principal arrive en pleine bouille, le son est épais, les décibels crachent de plus belle et le Docteur Pire enchaîne les « windmills » à tour de bras.

 

Que veut le peuple ?
A demain !

Bernard Lange

 

Mise à jour le Samedi, 09 Juillet 2011 08:29
 

Commentaires

 
+1 #1 Sophie Gardier 09-07-2011 11:18
Bien d'accord avec toi.
U2 à 15h30 aujourd'hui semble incontournable...
A bientôt.
Sophie