Best Of Verviers

La situation actuelle de la gare de Verviers-Ouest (Outlet, son parking, Moviewest et les environs) ne permet pas de croire qu’il y eut là en son temps la gare principale (et unique) de Verviers. On y accédait par le tram qui venant de l’Harmonie par la rue Tranchée (Peltzer de Clermont) tournait à droite rue de la station et gravissait la rampe d’accès utilisée aussi par les camions et attelages venant charger, entre-autres, des balles de laines  venant souvent par Anvers,  et provenant de diverses origines notamment d’Amérique du Sud, d’Australie de Nouvelle-Zélande et du Cap.

Après la mise en service de la Gare Centrale en 1930, elle devint exclusivement utilisée pour les  marchandises et par conséquent servit aux opérations de douanes, import/export et entrepôt de marchandises « sous douane » en attente de régularisation.

Les agence en douanes fleurissaient dans les environs et si elles sont devenues rares, certaines existent encore.Nombreux étaient les verviétois qui se rendaient au bureau du chemin de fer, à gauche du grand entrepôt, pour aller y chercher, ou expédier un colis trop encombrant pour la poste, et en cas d’export ou import, l’agence en douane de la SNCB accomplissait les opérations nécessaires.

De l’autre côté de l’entrepôt c.à.d. à l’intérieur de la gare une quantité de voies ou avaient lieu des manœuvres intenses de chargement et déchargement : colis divers, wagons complets de balles de laines, de charbons pour les Ets Chapuis situés juste au dessus des escaliers du Pont Léopold, bref de tout ce qui était nécessaire, et impossible à énumérer, à l’activité d’une ville.

La situation de 2009 nous est bien connue : la mer de rails a été remplacée par un vaste parking et les magasins de l’Outlet, la « navette » a remplacé le tram et l’entrepôt  est en cours de transformation en hôtel, ce qui devrait permettre de conserver les blasons des différentes villes textiles, autrefois fournisseurs ou clientes de Verviers, qui étaient apposés sur les murs extérieur et intérieur du bâtiment. Il y a tout lieu de croire qu’il en résultera un regain d’activité dans ce quartier qui fût un moment délaissé.