Vincent Marchal à vélo (suite) : 24 novembre 2010 Argentine, Chili
Écrit par Vincent Marchal   
Lundi, 22 Novembre 2010 18:59
Périple en Amérique du SUD – deuxième partie : « Neuquen à Conception - 20 jours - 1300km»
Partir à l’aventure, voyager en vélo, apporte son lot d imprévus. Aucun jour ne se ressemble, « ça c’est sûr ».
Depuis un mois nous roulons à travers les plaines, les champs, les forêts, les montagnes et les villes d’Argentine et du Chili. Quotidiennement, nous faisons de nouvelles rencontres. Parfois seulement quelques mots, parfois bien plus.

 

De Neuquèn à Bariloche, nous avons traversé les parcs nationaux de LANIN et de NAHUEL HUAPI.
La route des « siete lagos », les chemins de pierres, le « circuito chicco », les innombrables montées et autant de descentes, les 500km que nous avons parcourus dans ces parcs nous ont permis de découvrir des endroits magnifiques, des lacs merveilleux.

Au sommet d’une colline, au détour d’un tournant, c’est par enchantement que l’on découvre un volcan (LANIN). Durant 2 jours et plus ou moins 200km on va s en rapprocher. Toujours en ligne de mire, immaculé de blanc, on va même tenter avec un guide d’en faire son ascension. Après un premier jour sans encombre, c’est une tempête de neige qui nous empêchera d'atteindre le sommet.

En Argentine, pour dormir nous avons squatté une cabane d’enfant, dormi au milieu des bois au bord d’un lac, dans plusieurs campings, dans un magnifique ranch prêté par un sympathique argentin, chez Laura une « couchsurfeuse » qui habite un superbe chalet dans les environs de Bariloche, à côté d’un commissariat de police perdu au milieu de la Pampa et dans bien d’autres endroits aussi surprenants les uns que les autres.


Nous avons aussi fait de nombreuses rencontres dont la plus inattendue était certainement ce joueur de basket professionnel qui, s’étant fait virer le soir même, avait décidé de faire la fête... Quelle soirée!!!!!

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bienvenue au Chili.

Arrivés au Chili, nous sommes époustouflés par la vue panoramique qui défile sous nos yeux.
A notre droite nous apercevons les monts enneigés de la cordillère des Andes, à notre gauche c’est la côte du Pacifique qui apparaît, et entre les deux, un paysage ressemblant à nos Ardennes.
Tellement ressemblant à la Belgique que même au milieu de nul part, on y a vu un bon vieux Manneken pis.
Chaque matin, après le petit déjeuner, nous ne sommes certains que d’une seule chose, c’est de la direction que nous allons prendre. Il nous est impossible de planifier le reste de la journée ; on se laisse conduire par les événements ; notre bivouac dépend bien souvent des rencontres que nous ferons ou non.

Ainsi par exemple, après avoir emprunté une route forestière, nous sommes bloqués par une rivière infranchissable avec nos vélos. Renseignements pris et quelques km plus loin nous arrivons à l’endroit de passage. Une vieille ferme occupée par un vieillard. Le temps qu’il finisse de manger son orange et contre quelques pesos chiliens, il nous fait traverser la rivière dans son embarcation de fortune.
L’endroit, la ferme isolée, le vieillard, le bateau ou plutôt le bac... tout simplement MAGIQUE.
Trois cent mètres après avoir débarqué, nous profitons d’une halte pour dîner, un jeune homme s’arrête à notre hauteur. Il habite la ville où nous souhaitons dormir cette nuit ; il n’y retourne pas aujourd'hui mais nous communique l’adresse et le nom de trois de ses amis qui pourront certainement nous héberger. Arrivés en ville, on les rencontre ; après avoir fait connaissance, nous les accompagnons pour aller jouer foot dans une école puis passons une super soirée et évidemment dormons chez eux.

Que dire aussi de cette famille néerlandaise qui nous accueillera à Valdivia et de Jonathan ce « couchsurfer » un peu fou avec qui on est sorti à Conception.

Toutes ces rencontres inattendues, imprévisibles sont autant d’expériences qui enrichissent notre aventure.

Voyager en vélo durant des centaines de km, être presque quotidiennement sur une selle pendant plusieurs heures vous laisse le temps de réfléchir, de penser au passé (les camps scouts, les matchs de HB, les guindailles...), au futur (que faire au retour ?), à sa famille, ses amis et amies.

Je ne vous cacherais pas que de temps en temps il y a aussi des bas, des coups de blues (mais b…, qu’est ce que je fais là sur ce chemin de merde à pousser mon vélo!!!) ; mais aussi des hauts, des moments incroyables (25 degrés, soleil, vent dans le dos, tu pédales à ton aise en écoutant un bon morceau de musique et en admirant le paysage ; aucun tracas). Les gens te regardent avec étonnement, sourient, t’encouragent, te font des signes de la main.

Tu es bien, tu profites, tu es envahi d’un sentiment de liberté, tu réalises ton rêve.

Vincent, Jag, Marchou, Vince

Mise à jour le Lundi, 22 Novembre 2010 19:16