Troisième jour des Francos 2010 : vendredi 23 juillet
Écrit par Best of Verviers   
Samedi, 24 Juillet 2010 10:26

Nous vous présentons 6 concerts qui ont retenu notre attention,  lors de cette troisième journée des Francos 2010.

Guillaume Ledent, Auryn, Showstar, Pierre Souchon,Gaëtan Roussel, Alain Souchon ont fait l'objet de nos coups de coeur  pour cette troisième  journée.

Nous vous présentons leurs concerts...

Guillaume Ledent

Arrivée sur scène d’un gars qui semble un peu perdu, caustique, un rien frondeur et quelques accords complexes joués sur sa guitare acoustique. Il sait jouer le gars ! C’est alors qu’arrivent ses musiciens « Je suis Guillaume Ledent fils de personne », un trait d’ironie lancé aussi à Pierre Souchon qui le suivra sur cette même scène et un autre pour son père « Allo maman bobo » … « Ca marchera jamais » ce truc !
Le ton est donné, humour au second degré. Seconde chanson où la contre-basse et la guitare acoustique du chanteur surlignent l’ensemble musical du groupe. La guitariste semble une peu stressée  lors des premiers accords ! Mélodies rythmées ou plus lentes alternent.

 


« Connaissez-vous la maladie qui ne touche qu’un sexe, les filles, dès l’âge d’un ou deux ans ? » La maladie du rose, fous rires dans l’assemblée. Les mots étonnent, frappent là où il faut, font mouche.
Autres chanson aux hommes distraits. Il y en a plus d’un parmi nous à entendre le rire des femmes ! Les textes sont profonds, grinçants, poétiques et témoignent de son analyse des petits moments de la vie.  Premier devoir conjugal  du dimanche matin avec l’ « Amour au four » plaît.
Dehors, il pleur des cordes, le dôme est bien rempli, tout le monde est à l’abri. Les spectateurs sont sous le charme positif, un rien coquin de Guillaume Ledent et de son groupe.

 
Photo Jacques Clérin, voir notre rubrique Best of Music
 

Auryn

« C’est un honneur de l’accueillir. » lance Charles aux Francofous déjà bien présents dans le Village.  On sent Auryn, chez cette jeune fille frêle, assise au piano, et à la voix si particulière mais chaude, une envie de restituer une atmosphère autour de plusieurs instruments classiques : contre-basse, violon, harpe, xylophone, le tout rehaussés par la batterie et la guitare.
On ne se trouve pas loin des vocalises à certains moments, un univers qui nous inspire des univers qui sont ceux d’An Pierlé ou de Kate Bush. Quelle voix !

Malgré la petite pluie, le public arrive plus nombreux, descend même de sous les arcades pour déguster ce moment musical plus près de la scène. Peu de jeunes ados mais les adultes sont en nombre et apprécient ces chansons harmonieuses et bien construites.
Applaudissements nourris.
Lorsqu’elle est seule au micro, face au public et qu’elle délaisse le piano, sa voix nous touche.
Loin des tubes formatés, on ressent outre sa formation classique (violoncelle), une recherche mélodique et vocale. A côté de nous, une dame dit à son mari et à sa fille de 10 ans, « On va aller acheter le CD ». Assurément un concert brillant, comme l’est son premier album « Winter hopes » aux dire des critiques.

 

Photo Jacques Clérin, voir notre rubrique Best of Music


Showstar

Il se la joue. Qui ? Son chanteur à l’humour grinçant, un peu décalé. Dès les premières chansons, Showstar recueille sur la scène Fnac, un franc succès. Leur musique pop est bien construite. Elle bouge, ça plaît !
Un personnage ce chanteur ! Dire qu’il est arrivé sur scène en faisant la moue, puis apris le temps d’essuyer ses lunettes. Mais aussi, il prend des photos du public avec un Nikon très pro en référence au groupe Facebook qui s’est ouvert sur le réseau social puisque seuls les photographes accrédités peuvent rentrer dans le Village avec un appareil pro ! Mais encore, il fait lever les bras, tous et trouve que ça sent,… humour Monty Python, un peu décalé on vous disait. Ca nous fait rire…

On sent que ce groupe a des planches, ils ont déjà bien tourné sur les scènes de nos salles et festivals en Wallonie et Bruxelles depuis quelques années. Leurs tubes passent d’ailleurs sur Pure FM et les radios de la capitale.
Vraiment, ce chanteur joue avec son public comme un chat avec sa souris pour obtenir en retour ce qu’il attend, c'est-à-dire un retour terrible. Une sacrée personnalité qu’il communique à tout son groupe


 
Photo Jacques Clérin, voir notre rubrique Best of Music

Pierre Souchon

Plus de trente minutes avant le spectacle, il ne restait plus aucune place assise. Annoncé déicieusement pop, comme un poète, il est accueilli par une salve d’applaudissements.
Ce spectacle est celui de « Piteur's Friends », les amis de Pierre. Encore un clin d’œil décalé à ce réseau social qui est décidément partout.


Il débute au piano avant de poursuivre là où on le préfère, à la guitare. Très belle voix !
Nous le découvrons riche d’émotions, mélodiste hors pair, poète, sensible, conteur,…
« Vous savez sans doute qu’un parfum subtil, bien agréable peut lancer une soirée qui était mal partie. Avez-vous un voisin ou une voisine agréable ? » Eclat de rires général, chacun se regarde. Lui reste sérieux, pince sans rire.Batterie, basse, clavier et guitare acoustique pour Pierre, ses musiciens sont de grand talent.
Lorsqu’il nous parle, il semble se donner « un petit genre » nous dit une dame à côté de nous. Il reste sérieux, le regard franc, les yeux grands ouverts pour apprécier simplement l’hommage des gens.

Il nous distille ses perles harmonieuses, ses mots choisis et des mélodies où le tout s’assemble parfaitement. Mon voisin enfonce sa tête dans ses mains, regarde à terre et s’isole dans son monde pour profiter des paroles.
Pierre Souchon nous dit être heureux de recevoir des ovations. Elle provoquent en lui ce qu’il nomme « Claquettes sur moquette » Mais qu’es-ce qu’il raconte bien les histoires ! Il charme son public, l’envoûte,…
Sur sa Fender, il varie le rythme, mon voisin sort de sa torpeur.
Une personnalité attachante avec un sens de la dérision,… « dérisions de nous dérisoires car  foule sentimentale» ambiance qui en annonce une autre à venir en soirée. Bravo Pierre Souchon !


 
Photo Jacques Clérin, voir notre rubrique Best of Music


Gaëtan Roussel


« Pour nous, c’est tout simplement l’artiste de l’année !» Charles se trompe rarement et ses avis sont souvent judicieux, alors si tu le dis,… voyons !
Décontractés lors de leu arrivée, choriste, guitariste, bassiste se la joue vestimentaire en rouge et noir. Fender rouge sur pantalon et chemise noirs, Gaëtan donne le ton avec ses premiers morceaux. Que de chemin parcouru déjà depuis 1997, date du premier album de Louise Attaque qui a été vendu à 2.5 millions d’exemplaires…
Aujourd’hui sur la grande scène du Village, devant un public très nombreux, Gaëtan Roussel défend en solo son nouveau disque « Ginger ».
Il est  cool, posé, calme et demande une seconde ovation, plus forte pour chacune des ses choristes.

Autour de nous, ça chante, « Si on comptait les étoiles jusqu’au petit jour » déjà comme une invitation à prolonger jusqu’à plus soif. Puis le public de reprendre ces paroles avec vigueur « Help myself » avant un double solo de batterie, fort apprécié.
Ca bouge, Gaëtan Roussel semble s’amuser comme un gamin sage.  Il est sur scène comme un poisson dans l’eau, le Village est copieusement garni et le concert va filer, trop vite, tout simplement. Comme toujours lorsqu’on est heureux !



Alain Souchon

« Nous sommes très fiers et très heureux de recevoir pour la seconde fois sur cette scène Pierre Rapsat, Alain Souchon » annonce Charles Gardier et son inséparable casquette.
Quelques minutes avant le début du concert, en chemin vers la place, nous avons marché aux côtés de Pierre qui allait voir son papa. Alain en avait fait de même tantôt pour son fils dans une extrême discrétion, silhouette furtivement vue par notre photographe Jacque Clérin. Bel esprit de famille !

Pas de surprise puisqu’Alain Souchon arbore son traditionnel costume noir et chemise blanche. Le concert débute par « On s’aime pas », le son est parfait, Alain est très gestuel, même aérien dans ses mouvements des mains et des bras. « Les regrets »  ensuite. Il n’y a pas à dire, nous sommes moins serrés ici qu’au Village, il y a de l’air, ça respire l’ambiance est paisible. La vue plongeante sur la scène est  toujours aussi idéale. « Merci d’être là » lance-t-il  simplement Souchon à la foule.

«  Je chante un baiser osé, sur mes lèvres déposé par une inconnue que j'ai croisé...» et ça se trémousse partout.
La mélodie est parfaite, connue de tous.
« Le vent de Belgique transportait de la musique, des flonflons à la française, des Fancy-Fairs à la fraise….  La Belgique locale envoyait son ambiance musicale, de flonflons à la française, de Fancy-Fair à la fraise. » L’évocation du mot Belgique soulève à chaque fois un cri vif, une acclamation !


Le concert se poursuit, les chansons et les paroles nous sont familières et  que dire de sa voix ! « C’est déjà ça », rêver, c’est déjà ça.

 
Photo Jacques Clérin, voir notre rubrique Best of Music

Souchon nous confie qu’il aime bien boire une petite vodka pomme surtout lorsqu’il se trouve  dans l’ambiance d’une jolie  petite pièce, avec de la musique, on se sent léger, comme une mouette. Alain se sent bien, il s’envole. « Saute en l’air », le public conquis, frappe dans les mains.
« Passez notre amour à la machine, faites bouillir, pour voir si les couleur d’origine peuvent revenir,… » et ça chante et ça dans, solo guitare.


Hommage à son ami Laurent Voulzy « Somerset Maugham» qu’il a écrite avec lui. Souchon est touchant.
« J’ai perdu tout ce que j’aimais », ses ballades sonnent toujours aussi juste. Souchon est intemporel, il ne semble pas vieillir, comme ses chansons.
Il s’assied sur un tabouret haut, empoigne sa guitare acoustique pour un titre seulement. « Rive gauche », mélancolie, les chansons de Prévert… « Le bagad de Lann Bihouë », les deux écrans TV placés de part et d’autre de la scène se coupent, les paroles défilent. Karaoké au son du tambour et de la cornemuse… « C'est pas toi qui y'est…C'est pas toi qu'es beau »
Tous les bras oscillent de gauche à droite. Applaudissements nourris.
On remet ça tous en chœur : « Quand j’serai KO », « On avance »


Enfin, la dernière chanson « Foule sentimentale », Souchon finit juste les phrases, le bonheur est dans …le public, il se dégage de… cette chanson, des chœurs qui montent, attirés par les étoiles. Le soir tombe et le rideau aussi, rappels.

Mise à jour le Mardi, 27 Juillet 2010 07:35