Heroes Spa Tribute Festival, dimanche 8 juillet 2012
Écrit par Best of Verviers   
Dimanche, 08 Juillet 2012 20:50

 Dernier jour pour cette nouvelle édition d'un Tribute spadois qui ne cesse de grandir. 42 000 spectateurs... Record explosé ... Quel succès !

Ce qui nous frappe positivement, c'est tout d'abord l'ambiance familiale qui caractérise cet événement. Des jeunes enfants cotoyent de vieux fans devant la même scène, où se trouvent réunis familles, groupes d'adolescents, couples mûrs,...Transgénérationnel l'événement spadois.


Au niveau groupes, 42 covers bands se sont succédés à la plus grande satisfaction des festivaliers qui ont pu se concocter un programme personnalisé à choisir entre les scènes 1, 2, et 3.

Constat : Chaque cover atteint désormais un très bon voir un excellent niveau. Certains sont même choisis comme étant les meilleurs covers par les groupes originaux, on pense notamment ici aux Snaekers.

 

Enfin cerise sur le gâteau, nous avons pu suivre deux groupe originaux : The Orchestra et ABC.  Ils ont comblé les amateurs que nous sommes.

 

 
The Orchestra

Malgré une météo annoncée comme détestable, celle-ci a été plus que clémente avec les festivaliers. Seule une averse en fin de soirée samedi soir a obligé les plus frileux à se protéger sous les arcades ainsi que quelques grosses gouttes au début du concert d'ABC. 

En résumé, voici formidables journées passés ici à Spa qui donnent l'occasion de retrouver des amis. Rencontres étonnantes, réjouissantes, inattendues,... C'est ça aussi le festival. 
Merci à Laurence pour ses photos fort appréciées. Merci à Alex et Jean-Philippe pour leurs chroniques positives et souvent passionnées. Une pensée pour Jacques qui se ressource en montagne et dont on attend avec impatience le retour sur les Francos.

Merci à tous les photographes qui rendent l'ambiance parmi nous très conviviales, les bénévoles et organisteurs qui oeuvrent sur l'événement.

On se réjouit déjà de vous retrouver lors des Francofolies du 18 au 22 juillet prochain sur notre site.

Place aux chroniques des concerts.

Christophe Dechêne

 

Coldplay par « Coverplay »

 

 Il n’y pas grand monde en ce début de concert. Peut-être à cause de l’heure, ou de la météo incertaine.

Mais les membres de Coverplay n’en ont cure, ils attaquent pile à l’heure et enchaînent les tubes de Coldplay. On est rapidement enivrés des mélodies simples et efficaces de la bande à Chris Martin.

Le regard vide, le cerveau débranché, la bouche entre-ouverte, on hoche la tête en rythme, on chante, on applaudit. Belle prestation des artistes de ce groupe : vocalement, on est fort proche de l’original et musicalement, c’est au point.

La foule, arrivée petit à petit, remplit maintenant tout le parterre devant la grande scène !

On passe un chouette moment en leur compagnie.


 

Joe Cocker par « Midnight Groove »

Dans l’impossibilité d’émettre une critique objective, nous n’écrirons rien sur cette prestation.

 


The Beatles by Abbey Road

Abbey Road nous a concocté un divin programme dédié au Fab four et a fêté dignement son 25ème anniversaire devant un public ravi et remerciant le groupe pour son travail acharné tout en nuance, la performance était à la hauteur de l’évènement et prouve une fois encore la force du répertoire ainsi que son impact vers toutes les générations, un groupe qui a eu raison de croire au concept ‘Tribute’ car 25 ans après leur formation , il est toujours là et ravi des milliers d’auditeurs.

 


 

Rencontre avec Alain Pire membre du groupe Abbey Road. Il est présent sur scène depuis 15 ans et nous fait le plaisir de partager quelques propos avec nous.

Alain, ne fêtez-vous pas un anniversaire ces jours-ci ?

Tout à fait !  

Le 25ieme anniversaire. À cette occasion, voici un concert qui a été joué avec des cordes et des cuivres. C'est la première fois et  ça nous a donné grande satisfaction. Je suis vraiment heureux. De plus on a joué un répertoire un peu différent avec des chansons comme A Day un the Life.  Avec l'orchestration, on pouvait se le permettre aujourd'hui.

Jacky qui est directeur de conservatoire a pu choisir des professionnels parmi ses profs pour compléter le groupe. Ils sont venus jouer avec nous. Ils étaient heureux. Tout le monde s'est bien amusé.

 

Un concert, ce n'est pas quelque chose de mathématique, tout peut arriver.  On ne sait pas ce qui va se passer. Vraiment, j'étais heureux d'heureux là. While my guitar, est un morceau que j'adore. J'essaye de lui donner son âme. Je suis un musicien instinctif, je le joue de cœur. Je ne fais pas semblant et malgré que je ne connaisse pas la musique, je joue avec mes tripes.

Pour Stawberry fields forever depuis que Didier Dessers est venu joue avec nous, ce morceau subi de nouveaux arrangements.  Didier est très fort au niveau des sons, ses arrangements sont originaux et c'est un plaisir.


Lorsqu'on va à un Beatles Days, c'est le pied. Je pense qu'on écoutera toujours cela dans deux cents ans. Cette musique est universelle. Tout à l'heure, j'ai vu une jeune fille de dix - sept ans qui avait un tatouage : "A Day in the Life". c'est incroyable de voir des jeunes partager la même passion pour ce répertoire.

Tant qu'il y aura du public, on continuera à jouer. Aujourd'hui, on a senti sans fausse modestie que nous avons fait un très bon concert, le public était réceptif.

On peut le confirmer, merci Alain, que du bonheur !

 


 

Urban Police plays Police à 17h

 

 Un beau choix de titres, l’envie de se remuer , de bouger au rythme des airs de Police joué par un trio français ayant les qualités requises pour un rendu à la hauteur de l’authentique groupe,’Walkin on the moon’,’Doo doo doo, da da da bien repris en chœur jusqu’au fond du parc ! ‘Roxane’.

 

La voix d’Alain est haut perchée comme Sting et il joue de la basse en chantant comme son modèle !


 

 

Nutbush plays Tina Turner 18h

Mona a un tempérament  brûlant et elle est faite pour la scène, elle y brûle les planches  avec une conviction qui décoiffe, on nous offrant sur un plateau les meilleures chansons de la diva de la soul. What a show ! un moment de plaisir à l’état brut avec cette lionne assoiffée de rythme, de groove… et des chansons intemporelles pour les auditeurs présents en très grands nombre. Une effervescence de part et d’autre de la scène, c’est le but et la mission est réussie haut la main avec cette prestation de qualité professionnelle, l’équipe de Bouldou est pourvue de fines gâchettes et la prestation a boosté tout le monde.

’Come together’,’We don’t need another hero’,un ‘private dancer’ agrémenté d’une magnifique chorégraphie dansée par les 2 choristes et Mona. ‘River deep, mountain high’la période 70’s, ‘Simply the best’ la période 90’s, un show étoffé et remarqué où la présence pour un duo d’enfer de Bouldou va faire monter la sauce avec ‘Honky tonk woman & 'jumping jack flash' !’Nutbush city limit’, ‘Proud Mary’vont terminer le show avec une mission réussie, celle de rendre les gens heureux en se faisant plaisir l’espace d’un show dans une ambiance de haut-vol !

 



Muse by Muséum à 18 heures

Museum, sur la scène 1 nous offre un spectacle de qualité, une fois de plus pourrait-on dire. Nous les avions vu l'an dernier ici même. Du très bon cover ! Ensuite au Winter Tribute de Malmedy ainsi qu'en divers endroits de notre région où ils tournent régulièrement. Chaque fois la grande foule et des reprises de qualité. On constate qu'ils prennent de plus en plus d'assurance.

 

 

Ludo Catalfamo, musicien hors pair à la guitare et au clavier nous paraît encore plus détendu que d'habitude, lui qui a toujours l'air cool, ce n'est pas peu dire.

Il a pris une nouvelle dimension. Nous l'avions  déjà senti hier lorsqu'il accompagnait Massachusetts hier.

A mon avis il doit bien y avoir une raison à cela ? Bien vu !  En voyant son épouse se promener avec un "gros bedon", mon petit doigt me dit qu'il va être papa d'ici très peu de temps.

Félicitations ...

 

 

Très belle présence sur scène du bassiste Jacques Oosterbosch.

Le public s'est déplacé en nombre pour entendre les mélodies du groupe Muse et Museum ne laisse insensibles ni les petits ni les grand.

 

De jeunes enfants aux premiers rangs, dans les bras de leurs parents ou dépassant juste d'une tête les barrière de sécurité, certains avec des bouchons pour protéger leurs oreilles, d'autres pas, malgré le danger pour leurs petites oreilles, regardent avec une certaine admiration les membres du groupe.

 

Des mamans se trémoussent avec plaisir ou dansent sur les mélodies engainantes. Des papis à la barbe blanche complètent probablement leur connaissances musicale et ont l'air satisfait d'être là.

Quant à nous, vous l'aurez compris, malgré les nuages, le léger soleil complète notre palette d'émotions que nous procure le concert.

 

Supertramp by Logical School  à 19h

 

- Nouveau tribute band mais formé d’anciens membres de ‘Canonball’, ‘Logical school’ fait son apparition sur scène devant des milliers de fans de Supertramp et c’est plaisant pour les oreilles et aussi pour le regard car ‘Logical’ dispose outre ses qualités musicales d’une belle prestance, soignant aussi le décor scénique et l’apparence des musiciens.

 

L’œil est donc séduit avant d’entendre la 1ère note,  dès le début le public est enchanté d’entendre des classiques du groupe américain qui a séduit tant de mélomanes de par le monde en vendant des millions de disques. ‘Give a little bit’ , ‘Breakfast in América’,’Dreamer’, le public est séduit par cette nouvelle formation talentueuse et efficace qui réussit son défi et qui réveille en nous de bons souvenirs musicaux ayant contré le temps et n’en ressentant pas les outrages,  outrepassant les modes. 


-  Suite aux dissensions qui ont miné « CannonBall ». Une partie de l’équipe a décidé de poursuivre l’aventure. Voici donc « Logical School ». Vous vous rappelez de l’époque où Supertramp passait à la radio ? Où on mangeait gras sans avoir (mauvaise) conscience ? Où on polluait à crever ? Où les pays de l’Est étaient les mauvais et nous les gentils ? Ouiiii les années 80 ! Supertramp a laissé un formidable répertoire de hits pour enflammer les foules ! Le groupe enchaîne ces succès devant un vaste auditoire qui réagit sans se faire prier. C’est propre et net, sans bavure. Mais avec moins de précision et de punch que dans mes souvenirs. Ce tribute vient, tel un phœnix, de renaître de ses cendres. Il faut parfois du temps pour remplacer certaines plumes.

 

ABC (UK)

Juste avant de monter sur scène nous avons pu capter un instant assez émouvant. Charles Gardier sur un nuage aux côtés d'un Martin Fry qui n'était plys venu en Belgique avec son groupe depuis 1982.

 

 
Martin Fry chanteur du groupe ABC (UK) n'était plus venu en Belgique depuis 1982.
On peut lire toute la joie et l'admiration dans les yeux de Charles Gardier
 
 

Charles Gardier, himself, est là, tout sourire, pour présenter le deuxième grand nom de ce festival : le groupe, le vrai, pas un tribute : ABC !!!! Martin Fry déboule avec son équipe.

 

Quelle classe. Fidèle à sa réputation de dandy, il porte un costume, bleu, cravate, pochette blanche…la classe je vous dis.

Une solide averse au milieu du deuxième morceau oblige les gens à s’abriter. Le groupe enchaine les incontournables sans s’émouvoir. Le son est parfait, le chant et la musique aussi.

 

 

Le style de musique est vraiment fort typé année 80…

Forcément, c’est la tournée qui célèbre le 30ème anniversaire de leur disque légendaire : « The lexicon on love »

 

 

 
 

High Voltage plays AC/DC 22h30

Que dire qui n’ait pas été dit ou écrit ? De la bombe évidemment un pur bonheur rock’n’roll partagé par un vaste public conquis d’avance aux riffs d’AC/DC et aussi au talent, au charisme et à la conviction de High Voltage !

 

Vincent Fils égal à lui-même et s’amusant comme au 1er concert, courant de gauche à droite sur la scène accroché au manche de sa Gibson SG, virevoltant dans tous les sens et drivant le band de ses riffs dévastateurs.

Wouter Kerkhofs le chanteur est un vrai clone de Brian Johnson et assure le spectacle avec Vincent alias Angus Young. ‘High voltage’, ‘Back in black’,’R’n’r damnation ‘ ont enflammé le parc et tout l’auditoire.

 

Le show est visuel et auditif, ‘Bad boy boogie’, la section rythmique et le second guitariste assure avec brio, ils sont littéralement les fondations du band.

 

La foule hurle sa satisfaction, elle est venue pour du lourd, elle en reçoit, tout le monde s’éclate et même certains photographes en front-stage !’Let there be rock’ et ‘Highway to hell’ vont  achever ce show  rock’n’roll décapant  bienà la hauteur de ce que l’on veut recevoir  dans les tripes  quand on aime AC/DC.

 
 

 

Gainsbourg par Pierre Lafleur

La toute bonne surprise de la journée. Sur scène, il ya un décor qui reproduit le 5 bis de l’avenue de Verneuil à Paris, antre légendaire du vieux Serge. Pierre Lafleur porte les célèbres tennis blanches chère à son idole. La ressemblance s’arrête là car, comme s’exclame une dame dans le public : « Il est beaucoup trop beau pour faire du Gainsbourg ! »

Le groupe a fait le pari osé de ne pas proposer un tribute « copier-coller ». Ils nous ont offert une version un peu modernisée de Gainsbourg.


Certes pas très éloignée de l’original mais habilement dépoussiérée. Ils piochent des morceaux dans les différents albums et en suivant l’ordre chronologique.

Seconde originalité, il n’y a pas que des tubes, certains morceaux sont moins connus. Une jeune fille est invitée sur scène, joue le jeu, chante, enchante, tout cela se passe dans une grande bonne humeur.

Pendant un solo des musiciens, le chanteur disparait pour réapparaitre métamorphosé en Gainsbarre : crado, échevelé, clope au bec.

 

 Tout est étudié jusqu’à la manière de tenir le paquet de clopes ! L’ambiance est géniale malgré le manque injuste de monde ! Entre 60 et 100 personnes max ! Queen a attiré tout le public. Tant pis pour ceux qui ont raté ce concert au concept plus original, proposé par des musiciens non seulement talentueux mais qui nous ont fait partager, par leurs sourires, leur plaisir de jouer pour nous !

 

Queen by Innuendo à 22h30

Comme toujours, très fort ! Merci à eux de colturer le festival en beauté

 


 

En synthèse du bonheur partagé pour 35.000 personnes en 3 jours pour un prix tout à fait démocratique quand on réalise la qualité des groupes proposés, la technique, tous les supports nécessaires, médias, bénévoles, associations… Un grand merci à l’organisation Charles Gardier, la ville de Spa, Pierre Mercier, Marc Radelet tous unis pour proposer un évènement qui mérite son titre de meilleur festival tribute Européen. Il est important de se rendre compte de la chance que nous avons de vivre cela, c’était grandiose, nous avons vibré tous à notre niveau qui étions présents à Spa !

 

Nos chroniqueurs : Alex Caro, Jean-Philippe Jason, Christophe Dechêne

Nos photos : Laurence Demeulemeester

Mise à jour le Lundi, 09 Juillet 2012 22:39