Les Modes et Spa. Jusqu'au 11/11
Écrit par Albert Moxhet   
Jeudi, 19 Avril 2012 02:49

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Qu’y a-t-il de plus passager ou même de plus superficiel que les modes ? Mais quand elles sont passées – et même bien passées – on les redécouvre et, souvent, on leur trouve un charme particulier. Comme pour les écrivains et artistes décédés, elles doivent passer par un « enfer » dont certaines ne sortiront pas, alors que d’autres entameront une nouvelle existence qui leur donnera une réputation de ˝classiques˝. Dans divers domaines, c’est ce que nous invite à considérer le Musée de la Ville d’Eaux dans sa grande exposition annuelle.

On imagine sans peine que, rendez-vous de ce qu’on n’appelait pas  encore la jet set, Spa a été, aux XVIIIe et XIXe siècle principalement, mais encore dans la première moitié du XXe,, un lieu où les modes trouvaient l’occasion de s’épanouir avec une volupté certaine. Dans l’habillement et tout ce qui s’y rattache, bien évidemment, mais aussi dans les divertissements, spectacles, sports, jeux, courses et innovations techniques.

  Cadre idéal pour une telle évocation, la Villa Royale propose, avec le charme intime qui lui est propre, un  ensemble varié d’objets, documents et vêtements issus de ses collections, mais aussi de prêts de personnes privées ou d’institutions. C’est ainsi qu’on y retrouve aussi bien le portrait de Joseph II que l’appareil  photographique du talentueux comte Albéric du Chastel de la Howarderie, des registres d’hôtels et des journaux reprenant les noms des curistes fameux qui venaient prendre les eaux et ne manquaient pas de se munir des accessoires en bois de Spa indispensables pour accéder aux diverses sources et compter le nombre adéquat de verres à y boire.

À côté des toilettes somptueuses, voire extravagantes, des élégantes d’autrefois, on remarque que le traditionnel barada de nos Ardennaises inspirait aussi les créations des Elvis Pompilio de l’époque. Les découvertes scientifiques et les progrès techniques se donnaient également rendez-vous à Spa, que ce soit pour le plus grand bien-être des Bobelins comme pour leur divertissement : traitements radioactifs ou à l’électricité devaient vous remettre en forme et vous permettre, par exemple, de jouer au tennis, ce sport qui avait pris la succession du jeu de paume, mais aussi d’assister aux courses hippiques, automobiles et aériennes, à moins que vous ne préfériez celles de chameaux ou de taureaux, comme le rappellent certaines affiches.

 

 



Et comme, à Spa, les arts ont toujours été appréciés, on pouvait y rencontrer grands musiciens et belles voix, mais aussi écrivains, peintres, dessinateurs et graveurs qui, dans tous les formats, ont laissé, de leur talent, des traces que l’on retrouve ici, au Musée de la Ville d’Eaux, avenue Reine Astrid, 77b, Spa, jusqu’au 11 novembre (14-18h). Contact : 087/77 44 86, Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.   

 

 

                                                                                                                                                                                                         

 

Mise à jour le Jeudi, 19 Avril 2012 14:35