Le sanglier
Écrit par Christian Desart Guide nature   
Vendredi, 17 Février 2012 18:01
S’il y a bien un animal qui fait des dégâts dans la forêt et les cultures, c’est bien le sanglier. De plus en plus nombreux dans nos régions, il se rapproche  des habitations allant même jusqu’à entrer dans les jardins à la recherche de sa nourriture.

Le sanglier est omnivore et opportuniste mais sa nourriture se compose à 90% de nourriture sèche à savoir glands, châtaignes, faines, samares des frênes …et 10% d’insectes et de vers de terre dans lesquels il trouve les protéines nécessaire à sa bonne santé. Il doit boire beaucoup sur une journée car la plus grande partie de sa nourriture étant sèche, il salive près de 10 à 15 litres par jour.

Il passe 60% de son temps au repos dans sa bauge (petite cuvette creusée dans le sol abritée du vent et du regard avec possibilité de fuite par une « sortie de secours » aménagée), 25% du temps à la recherche de sa nourriture et 15% du temps à ses déplacements qui peuvent aller jusqu’à 30 à 40 km en une nuit. Il fréquente régulièrement une souille qui est la baignoire du sanglier. Cette cuvette plus ou moins remplie d’eau lui sert à réguler sa température car le sanglier ne sait pas transpirer et il doit régulièrement se rafraichir afin de réguler sa température corporelle. Il se sert de la souille pour se vautrer afin de se débarrasser des parasites (tiques et poux) emprisonnés dans son pelage.

 

 

Les indices de présence du sanglier sont les empreintes et les vermillis. Pour les empreintes, Les doigts postérieurs (les gardes ou encore les ergots) dessinent deux marques bien visibles derrière et de part et d'autre du pied à ne pas confondre avec celles du cerf ou les gardes ne sont pas visible. Les vermillis sont les traces que laisse le sanglier après avoir creusé le sol pour trouver les vers de terre. Il faut encore faire la distinction entre vermillis et boutis. Si la terre est retournée sur quelques centimètres on parle alors de vermillis tandis que si la terre est creusé jusqu’à 20 à 25 cm on parle alors de boutis. Si la terre est friable, il s’agit de traces récentes, si la terre est lisse et collée ce sont d’anciens passages. Si par contre vous voyez des oiseaux picorer les boutis, il s’agit de traces récentes dans lesquelles les insectes qui ont échappés au sanglier attirent les oiseaux. Parmi les traces, on peut encore voir sur le bas des tronc d’arbres de la boue séchée là où se frotte le sanglier en sortant de la souille, on appelle ces traces des housures.

                                 

Le sanglier est une espèce grégaire par conséquent il vit en groupe. La structure sociale  se compose d’une laie adulte accompagnée des jeunes marcassins suivis par deux jeunes des deux dernières portées ce qui forme une « compagnie ». Plusieurs compagnies peuvent s’ajouter avec en plus des vieilles femelles sans progéniture ce qui forme une « bande de sangliers ».

La mise- bas d’une amplitude de 2 à 10 marcassins à lieu dans ce qu’on appelle un « chaudron ». Il s’agit d’un aménagement fait de branchages, de fougères et d’herbage dans un lieu bien abrité du froid et des intempéries. Il y  règne une température de +ou- 32 degrés indispensables pour maintenir la chaleur  des jeunes marcassins qui vont devoir rester une bonne semaine au nid car le plus gros risque est le froid. Le taux de mortalité des jeunes dans la première semaine de leur vie atteint 30 à 50 %.

     

Un peu de vocabulaire :

Les jeunes jusqu’à 6 mois sont appelés « marcassins »

. De 6 mois à 1 an, on les appelé les « bêtes rousses ».

 De 1 à 2 ans, ce sont les « bêtes de compagnie ».

 Ce n’est qu’à partir de 5 ans qu’on parle alors de « vieux sanglier »

Christian Desart guide nature

Mise à jour le Samedi, 10 Mars 2012 15:10