Photographie: une journée d'hiver dans le bois
Écrit par Renaud Tiquet   
Mercredi, 20 Janvier 2010 11:56

Le réveil sonne ; il est 6h30. Température : -5 degrés.

Un petit café pendant la préparation du matériel; le 500mm est monté sur le boîtier ; la batterie est chargée ; le tout placé dans mon sac.

Veste, bonnet, gants, écharpe, pantalon et bottes viennent finir la préparation. Le temps est venu de battre la semelle.

Il est 7h15 ; le départ est donné.

Au programme d'aujourd'hui : chevreuil! J'entame mon trek au départ d'Ensival ; le jour entame tout doucement son réveil.

Je passe par les étangs de Séroule. Quelques canards tournent en rond dans une auréole d'eau non gelée ; les places se disputent.
Ma route me fait passer à coté du stade de Bielmont, Avenue Elisabeth ; le blanc recouvre tout. Quelques érudits néanmoins y entament leurs joggings quotidiens.
 
Je descends sur la rue Reine Astrid ; je passe devant le Trafic et le Colruyt. Quelques camions déchargent leurs marchandises. Il est 7h50.
Je poursuis en bifurquant sur la rue de Jalhay pour ensuite virer vers la rue de Mariomont.
 
J'affectionne particulièrement ce morceau de route qui mène tout droit vers le bois ; il respire le calme et la quiétude avec ses moutons paissant paisiblement et ses arbres fruitiers distordus.
 
Il est 8h20 ; le jour est presque totalement levé. J'arrive à l'orée du bois que je convoite. Je sors l'appareil de mon sac et le visse sur mon monopod (le monopod est un baton téléscopique muni d'un pas de vis à son extrémité supérieure).
 
Le bois commence par une sapinière. Il fait assez sombre et le sol est recouvert d'une fine couche de neige gelée qui a pour effet de faire résonner chaque pas par un craquement assourdissant que je ne peux éviter. 
Au loin je distingue une silhouette ; je me colle contre un arbre et observe avec mon appareil. C'est une chevrette. La luminosité ne me permet pas de déclencher et la distance qui nous sépare ne me donnera pas une bonne photo. Je préfère la laisser partir tranquillement plutôt que de tenter une approche. 
 
Je traverse la route de la Louveterie pour rejoindre le bois de Hèvremont. J'arpente ses sentiers tout en respectant les zones de quiétude, balisées.
Rien en vue. Il est 10h30 et pour l'instant je n'ai pas encore déclenché une seule fois. Ne jamais désespérer ; l'instant où la rencontre se fait est un tel privilège que les sorties sans rien avoir aperçu sont réchauffées par les mémorables rencontres faites précédemment.
 
Il est 12h30. Je décide de revenir sur mes pas en direction du bois de Mariomont et - comme quoi rien n'est jamais perdu - dans une partie de feuillus qui borde une sapiniére, un brocard et une chevrette font leur apparition à quelques mètres de moi seulement. Le vent m'étant favorable, ils ne m'ont pas senti. 
Leur comportement me montre qu'ils n'ont rien repéré. Je me fais le plus petit possible ; je m'agenouille dans la neige et me replace contre un arbre afin de dissimuler ma silhouette.
Je lève mon appareil tout doucement. Tout geste rapide ou brusque pourrait trahir ma présence. Je décide d'attendre un peu avant de déclencher. Choix judicieux car la chevrette vient dans ma direction. Je prends la pose et photographie.
 
 
Le brocard quant à lui reste en retrait ; je l'immortalise tout de même pour avoir une photo d'ambiance
 
 
 
.
 
Après quelques portraits, ils décident de rejoindre la sapinière. Je suis aux anges et je reprends la route en direction de la maison ;
la journée se termine en beauté pour ma plus grande satisfaction.
 
 
 
 
 
Bien à vous,
Renaud Tiquet 
Mise à jour le Mercredi, 20 Janvier 2010 13:51