Levez la tête ! La maison à la cigogne
Écrit par Webmaster   
Lundi, 08 Août 2011 11:50
Pour paraphraser notre estimé ami et chroniqueur historique Jacques Wynants il y a quelques semaines, "J’avoue que je me sens un peu « a stok » comme on dit en wallon de chez nous.
Mais j’ai tout de même envie de vous entretenir, sans tambour ni trompette, d’une évidence trop peu reconnue : notre ville, notre région, est riche en bâtiments intéressants, anciens, majestueux ou modestes, civils ou religieux, privés ou publics.
Certes, Verviers est un trou, comme l’a proclamé Corneil Gomzé dans notre chant emblématique, mais quel trou!"
C'est pourquoi suite au succès de la chronique du Président de la Société verviétoise d'Archéologie et d'Histoire, Jacques Wynants, je voulais, moi aussi, vous inviter à levez les yeux !

 

La maison à la cigogne rue de la Colline était l’atelier de peinture de votre père, puis de votre frère. Quelle est l’explication de la présence de cette cigogne ?


Jean-Marie Klinkenberg :" C’est très simple : avant d’être le siège de l’entreprise de mon père et de mon frère, cette maison avait été celui de l’entreprise Felterre-Lenain (dont on avait fêté le centenaire quand j’étais petit), entreprise où mon père avait été ouvrier et qu’il a reprise. Or la cigogne est le symbole de la corporation des peintres en bâtiment. En hissant ce totem sur sa maison, le maître d’œuvre avait donc voulu célébrer sa profession. (Ce que d’autres ont fait ailleurs : par exemple, avenue Rogier, à Liège, vous verriez la quasi-jumelle de celle de ma maison natale). Mais sur tout ceci, mon frère Lucien vous en dirait plus…
 


 
Évidemment, il n’est pas nécessaire d’être au courant de cette signification : l’oiseau fait sans doute mieux rêver en conservant son mystère, voire son incongruité. Il a par exemple frappé un jeune écrivain contemporain, Rossano Rosi, qui dans son roman récent De gré de force évoque la présence tutélaire d’une cigogne de métal, veillant sur une ville que l’on peut identifier comme Verviers.

 


En tout cas, petit, j’étais assez fier de pouvoir expliquer où j’habitais à des gens ignorant le nom de ma rue : il suffisait de dire qu’il s’agissait d’une maison coiffée d’une cigogne, et, hop, ils voyaient ce que je voulais dire !"

 

Mise à jour le Lundi, 08 Août 2011 12:01