Sébastien Delfosse, au coeur d'une famille passionnée de cyclisme
Écrit par Best of Verviers   
Samedi, 16 Janvier 2010 14:54

Sébastien Delfosse a 27 ans, il habite à Herve et vit au coeur d'une famille de passionnés du vélo. Sa soeur Kathy  est l'actuelle championne de Belgique Marathon, VTT.  Quant à lui, il fait du cyclisme au niveau professionnel pour la seconde année. Son équipe est une équipe continentale belge appelée en 2009 Landbouwkrediet-Colnago. Cette formation deviendra cette saison Landbouwkrediet.

Elle est dirigée par Gérard Bulens qui aura la charge de 21 coureurs qui se produiront sous le maillot vert de la marque cette saison.
Cette équipe servira de tremplin pour les plus jeunes qui seront épaulés par quelques coureurs expérimentés tels Frédéric Amorison, David Boucher, Bert De Waele ou encore Geert Verheyen.

Mi-décembre 2009, Sébastien a effectué un stage hivernal comme chaque année à Spa pour faire du VTT dans notre belle région. « On a pris contact avec les nouveaux et connaissance du programme futur. Pour moi, les choses ne changeront pas beaucoup. Je resterai sur le même programme que les autres années. » explique le coureur sur son site. Rencontre avec un garçon attachant.

Sébastien, racontez-nous comment est née votre passion pour le vélo ?
Mon père faisait déjà des courses sur route et ma soeur du VTT. J'ai arrêté le foot et j'ai commencé le VTT comme ma soeur et la passion est venue toute seule.

Votre premier souvenir sur un deux roues ?
Mon papa qui devient champion de Belgique Amateur.

Vous êtes tombés dans une famille d’amoureux du vélo, non ? Est-ce important ?
Oui, la famille est dans le millieu depuis que le frère de ma maman a commencé à organiser des courses sur route.
C'est très important que les parents suivent mais aussi qui ne forcent pas. On avait le choix et je crois que le plus important était d'évoluer sans aucune pression.

Quelles qualités faut-il avoir pour devenir coureur cycliste ?
Des qualités... Savoir tenir sur deux roues et avoir beaucoup de caractère. Comparer à certains sports, le vélo demande beaucoup d'efforts une fois qu'on veut franchir le cap de l'amateur au sport pro.

Quelles sont les vôtres ?
Le caractère et toujours l' envie de me surpasser.

Avant de devenir professionnel, vous avez gagné une toute grande course dans notre région au niveau amateur. Racontez-nous cette histoire et comment vous avez terminé ?
J'ai gagné la Flèche Ardenaise ma plus belle victoire. J'ai encore la vidéo sur mon ordinateur quand je la regarde j'ai encore des frissons. Comment expliquer ça... Au début que je roulais en vélo je ne pouvais pas y participer pcq je ne faisais pas partie d'un club. Quand j'ai commencé sur la route il y a maintenant 3 ans. Je voulais la gagner mais je ne pensais pas à toutes les choses que je devrais surmonter. La pression est la chose qui était la plus dure a surmonté. Rouler dans son village devant son public, c'est vraiment plus dur. C'est pour ça que ma première participation, j'ai dû mettre pied à terre après le Mont Theux. L'année d'après se fut un de mes premiers objectifs. La condition était là et j'ai pris de suite la course en mains. J'ai mis une attaque dans la dernière côte et je suis arrivé seul. Ce fut un très grand moment pour moi et pour toute ma famille.

Cette victoire vous a-t-elle ouvert les portes du professionnalisme ?

Oui bien sûr et  plus toutes les belles places que j'ai pu faire cette année là.

Lorsque vous avez découvert le monde professionnel, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?
Le programme du suivi biologique qu'on appelle ADAMS. Envoyer notre programme de la journée pour que le contrôleur sache où vous êtes. Je ne pensais pas qu'on en était arrivé là dans le vélo. Je me réjouis de voir si d'autres sports osaient faire de même pour essayer d'enrayer la machine du dopage.



Combien de km effectuez-vous par an ?

On ne compte pas les km vous savez. Quand on est amateur on aime bien mais une fois passé pro ça n'a plus grande importance.

Votre présence dans le groupe de tête tout au long du récent championnat de Belgique à Aywaille avec Boonen, Gilbert,…. en a étonné plus d’un, mais pas ceux qui vous connaissent bien. Racontez-nous ?

Il est claire que beaucoup de monde me voit sur les routes m'entraîner mais peu savent que c'est mon boulot. Le fait que la course passe à la TV a changé le regard de certaines personnes.

Le dopage, les coureurs en parlent entre eux ?
Non, on sait qu'il y en a et qu'il y en aura toujours pas rien que dans notre sport. On est juste heureux de voir que la lutte contre le dopage fonctionne et fait refléchir les plus jeunes.

Quels sont vos rêves ?

Le rêve de tout coureur participer au Tour de France.

Qu’est-ce que vous diriez à un gamin qui veut devenir coureur cycliste ?

La première chose pour aller loin dans le vélo, c'est pas d'être le plus fort ou autres choses. C'est de prendre du plaisir chaque fois qu'on monte sur son vélo même si le résultat n'est pas là. Il faut attendre et un jour peut être comme moi en t'entraînant et en restant la tête sur les épaules, tu passeras pro.

Votre équipe, votre vélo ?
Je reste dans la même équipe de mes débuts Landbouwkrediet.
Nous roulons depuis toujours sur des Colnago. Cette année sur le CX1.

Environ combien de kilomètres d'entraînement aurez-vous effectué à la reprise de la nouvelle saison lors de la première course ?

Cet hiver est assez différent que les autres années. Je roule beaucoup d'heures en VTT mais les kilomètres ne sont pas les mêmes. Du moment que la qualité est là dans l'entraînement, le reste viendra quand j'irai en stage avec l'équipe.

Vos ambitions et projets pour 2010 ?
Essayer de me démarquer dans de belles courses et progresser.

Mais aussi les grandes courses que vous allez faire cette année ?
Nous n'avons pas encore parlé de mon rôle à jouer dans l'équipe. J'espère pouvoir jouer ma carte de temps en temps. On fait de toute façon en fonction de mon état de forme du moment.

 

 

Merci Sébastien et nous vous souhaitons des succès pour cette nouvelle saison à venir.

Mise à jour le Samedi, 16 Janvier 2010 15:09