Elections fédérales 2010 : Julie Gotal pour le PS
Écrit par Best of Verviers   
Vendredi, 28 Mai 2010 20:27

Du 1 au 4 juin, la rédaction de notre site régional www.bestofverviers.be a décidé, comme lors des régionales de 2009, de donner la parole  à quatre jeunes femmes de notre région de Verviers, candidates pour un mandat au Fédéral.
Quatre femmes, quatre questions de fond.

Ces questions sont inspirées en grande partie par les éditoriaux de deux rédactrices en chef d’envergure : Béatrice Delvaux du journal Le Soir et Christine Laurent  du Vif.
Ensuite et afin de porter un regard extérieur et quelque peu "hors de la mêlée" en cette période de grandes incertitudes politiques, nous avons été sensibles à la perception que des journalistes français du Monde et de Libération portaient sur la situation politique de notre pays.


Julie Gotal, 7ième candidate effective sur la liste PS, vous êtes par ordre alphabétique, la seconde à répondre à nos quatre questions. Merci à vous

Question 1. Les priorités, celles qui intéressent les citoyens ?
« Les francophones sont lancés dans un pitoyable sauve-qui-peut Les partis francophones cherchent à gagner le leadership au sud du pays. Et s'échangent d'acides et violents propos. …Enfermés dans un cénacle étroit de plus en plus isolé des citoyens, nos élus perdent de vue notre réalité. Les électeurs ne demandent pas de miracle, mais bien des programmes clairs qui corrigent les dérapages du passé et donnent envie de repartir. Un souffle nouveau. Chômage, retraites, faillites, crise, sécurité sociale, les craintes sont nombreuses. Et les attentes de solutions, tangibles. » se demande Christine Laurent, Rédactrice en chef du Vif dans son éditorial de ce 6 mai 2010
Chômage, retraites, faillites, crise, sécurité sociale,…quelles sont vos trois priorités à ce niveau ?

Au Parti Socialiste, l’emploi est notre priorité absolue ! La crise économique due à l’ultralibéralisme frappe durement les familles.

Pour le PS, la première des priorités est le retour à une économie réelle, ce qui passe selon nous par un soutien à l'investissement et par la création d'activités.

Pour ce faire, le PS veut réaffecter le budget des intérêts notionnels à des politiques d’augmentation des salaires et de création d’emplois.

Nous voulons également relever progressivement le revenu minimum non imposable en ciblant d'abord les bas et moyens revenus (il est aujourd'hui de 6.400€. En fonction des disponibilités budgétaires, on pourrait l'amener à 6.800€, soit un gain fiscal de 100€ pour les ménages concernés).

En ce qui concerne les pensions, pour le PS, les personnes qui ont travaillé toute leur vie doivent disposer de moyens suffisants afin de pouvoir profiter sereinement de leur retraite.

 

Pour atteindre cet objectif, les socialistes souhaitent porter progressivement la pension minimum à 1.150€ net par mois pour une personne isolée et pour une carrière complète. Le Parti Socialiste s’engage aussi à ne pas toucher à l’âge légal de la pension. 


Question 2. La N-VA, se profilent comme la seule certitude de sortie des urnes flamandes.
« …Le sort de la Belgique et la façon dont elle sera triturée, découpée, dépecée sont d’autant plus assurés comme plat de résistance postélectoral qu’en ce moment, Bart de Wever et son parti nationaliste, la N-VA, se profilent comme la seule certitude de sortie des urnes flamandes.
Le socialiste flamand Johan Vande Lanotte affirme que le leader nationaliste se révélerait être un interlocuteur jouable autour d’une table de négociation, à la manière d’un Hugo Schiltz à la grande époque de la Volksunie.
Pas sûr que les partis francophones aient envie de vérifier la pertinence de cette thèse…. » par Béatrice Delvaux, Rédactrice en chef du Soir le 30 avril 2010
Les propos de De Wever sont clairs : "Continuons-nous de prendre le fédéralisme de coopération comme excuse pour ne rien faire, ou osons-nous enfin aborder sur le fond les problèmes de ce pays"
Votre sentiment ?



Il parait maintenant évident que la N-VA sera au lendemain des élections du 13 juin, l’un des premiers partis de Flandre. Sera-t-elle pour autant incontournable en négociation ? Rien n’est moins sûr, cela dépendra du score et de la volonté des autres partis du nord du pays.

Il est clair qu’il serait plus simple de trouver une solution concertée aux problèmes que notre pays rencontre actuellement sans les nationalistes de la N-VA à la table des négociations, "On ne se fait pas soigner par un médecin qui veut votre mort ! ".


Question 3. Belgique a-t-elle encore un sens ?

Vu de France :
- « Le Parlement belge a prononcé, jeudi 6 mai, sa dissolution, ouvrant la voie à des élections à haut risque le 13 juin, à l'issue desquelles Flamands et francophones devront renégocier les termes de leur cohabitation sans laquelle le pays pourrait éclater. » LE MONDE.FR le 06.05.10

- « Vu la radicalisation de la Flandre, il (le roi) sait que le résultat du scrutin accouchera d’un pays encore plus ingouvernable, néerlandophones et francophones ayant manifestement décidé de ne plus rien négocier. » Libération 30 avril 2010

Vu de Belgique :
- Le Soir se demande si la Belgique a "encore un sens".
Et pour vous la Belgique a-t-elle encore un sens ?


La Belgique a bien évidement encore un sens et un avenir…

Il faut maintenant rétablir le dialogue entre Wallons et Flamands, rétablir la confiance,… J’en appelle d’ailleurs au bon sens de certains politiciens qui utilisent cette crise à des fins électoralistes et provoquent sciemment des conflits entre communautés plutôt que de privilégier le dialogue et le consensus.

Ce bon vieux consensus à la belge qui nous fait tant défaut depuis maintenant de nombreux mois. La physionomie de notre pays va sans doute changer mais cela ne veut pas dire que notre pays vit ses derniers instants. Le PS, aux côtés des autres partis francophones, veillera à ce que les droits des francophones de la périphérie et des Bruxellois soient préservés.


Question 4. Courage, créativité, imagination ?
« Un remodelage inévitable pour un pays aux multiples lignes de fracture et qui va demander de l'imagination, de la créativité... et beaucoup de courage! » par de Christine Laurent, Rédactrice en chef du Vif dans son éditorial du 6 mai 2010
Par quels actes concrets donneriez-vous du sens au mot courage ?



Ma génération est née avec la crise. Je suis d’une certaine façon un enfant de la crise, une fille de la crise : crise des énergies, de l’économie, de l’environnement, des finances. Et, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, l’avenir n’est plus prometteur.

Le capitalisme est parvenu à liquider non seulement le lien social mais l’idéal d’une vie meilleure. Il détruit le présent et nous prive du futur et de l’essentiel ! Il existe aussi une autre crise, plus profonde encore, une crise qui touche l’essence des hommes et des femmes, qui affecte le sens même de la vie et en conséquence de l’engagement politique : la crise de l’espoir, de la citoyenneté, de la pensée critique, du modèle alternatif, de la résistance.

Dans ce contexte, le courage c’est, concrètement, le fait de s’engager. S’engager pour les autres afin de redonner l’espoir à toute une population ! Par ailleurs, il faudra au prochain gouvernement beaucoup d’imagination, de créativité et de courage pour concrétiser un plan de relance ambitieux. Le PS, tout au long de son histoire, s’est toujours battu pour le bien-être de tous.

Aujourd’hui encore, le Parti Socialiste et moi-même nous engageons à œuvrer pour une société à l’écoute des concitoyens, une société durable, une société solidaire, une société de l’espoir…

Bref une société de GAUCHE !


Merci Julie Gotal

Mise à jour le Mercredi, 02 Juin 2010 05:41