Elections du 7 juin 2009 : Yves Reinkin
Écrit par Best of Verviers   
Jeudi, 21 Mai 2009 19:48

"J’ai encore plus la certitude que le mandat de député doit être effectué à temps plein et qu’il interdit tout cumul. Ceci est nécessaire pour faire valablement son travail en étant présent au Parlement et à l’écoute des différents secteurs pour lesquels vous devez améliorer la situation.… "

Le site www.bestofverviers, vitrine médiatique dans notre arrondissement donne l’occasion à des femmes et hommes politiques de notre région de se présenter ainsi que leur projet politique en répondant à six questions formulées par l'équipe de rédaction. Trois personnalités ont été choisies dans les 4 partis traditionnels: la tête de liste, le premier suppléant ainsi qu'une femme dans la liste.Ils sont présentés par ordre alphabétique.

- Qui êtes-vous et qu’est ce qui vous motive dans l’action politique aujourd’hui ?

Yves Reinkin, 48 ans, marié, 4 enfants, enseignant, Stavelot.

Député Ecolo au Parlement de la Communauté française depuis 2004.

L’action politique me motive car elle invite à réfléchir et à agir au service de l’amélioration de notre vie en commun. Le fil rouge de mon parcours professionnel et politique concerne essentiellement la jeunesse. Travailler à l’amélioration de l’accueil de l’enfant, de l’enseignement, de la jeunesse et de l’aide à la jeunesse est pour moi un enjeu majeur pour notre société. Il nous faut à la fois répondre à la question : « Quelle terre laisserons-nous à nos enfants ? », mais aussi à « Quels enfants laisserons-nous à notre terre ? ». Pour répondre à ces questions, il est important pour moi de tisser des alliances entre tous les acteurs de l’éducation, parents, enseignants, associations culturelles et sportives, monde de l’entreprise, etc…

 

- Si je vous cite ces 4 entités : Région Wallonne, Communauté Française, Belgique et l’Europe, de votre point de vue et au vu de votre place dans la liste sur laquelle vous vous présentez, quelles synergies, forces, défis projetez-vous ?

Plus que jamais, il est nécessaire de renforcer les synergies entre la Communauté française et les Régions, mais aussi avec la Communauté germanophone.

L’enseignement technique et professionnel a été oublié ces dernières années. Certains veulent le régionaliser. Comme si apprendre le français et les mathématiques, devenir maçon ou boulanger, c’était différent à Bruxelles et en Wallonie. Plutôt que de régionaliser, Ecolo pense qu’il faut davantage faire coller cet enseignement à des bassins de vie, comme celui de l’arrondissement de Verviers.

Ecolo souhaite ainsi mettre en place une plate-forme où pouvoirs organisateurs, directions, syndicats, parents, mais aussi comité subrégional de l’emploi et Forem se retrouveront pour améliorer et promouvoir l’enseignement qualifiant de demain dans notre arrondissement, tant francophone que germanophone. Dans un premier temps, cette plate-forme réaliserait une photographie de la situation socio-économique de notre territoire et de l’offre d’enseignement qualifiant. Sur la base d’une comparaison de ces deux photographies, elle pourrait suggérer des pistes de développement de nouvelles filières, par exemple liée à l’environnement, et les entrer dans le cadre d’un appel à projets. Un décret allant dans ce sens devrait être voté prochainement. Verviers ne doit pas manquer le train.

Autre exemple de réflexion de notre enseignement par bassin de vie : l’apprentissage des langues doit aussi être mené dès le plus jeune âge. Notre région se situant au cœur du triangle Liège-Maastricht-Aachen,  Ecolo désire favoriser l’allemand et le néerlandais. Par ailleurs, il faut dynamiser l’apprentissage du « français langue étrangère » pour les enfants et les parents d’origine étrangère.

Enfin, dernier exemple, Ecolo souhaite faire de l’école un partenaire privilégié pour la promotion des bonnes pratiques alimentaires. Nous plaidons dès lors pour un « plan alimentation » durable établi de façon concertée dans chaque établissement. Dans ce cadre, le conseil de participation peut être le lieu qui impliquera enseignants, parents, élèves, direction, responsable des cantines, équipe de promotion de la santé et acteurs locaux de l’alimentation. Dans un arrondissement semi-rurale comme le nôtre, et fort de l’expertise croissante du centre de Formation du Forem « Formalim » à Verviers, une vraie dynamique autour de l’alimentation saine dans et hors de l’école peut rapidement être mise en place dans notre arrondissement.

On le voit dans ces trois exemples, les synergies entre la Communauté française et la Région wallonne, ainsi que la Communauté germanophone sont nécessaires pour réussir à améliorer ces domaines de l’enseignement.

 

- A travers les médias, il apparaît souvent que n'importe quel sujet à la mode est "une priorité" pour chaque parti.  Pourriez-vous classer ces dix priorités par ordre d'importance ?

Il est impossible de "prioriser" ces 10 thèmes car ils sont souvent très liés. Je dirai donc que le développement durable est la caisse de résonance dans laquelle je place tous les autres thèmes. Chaque décision (en matière d’emploi, de santé, de mobilité, d’éducation…) doit être prise en réfléchissant à son impact pour aujourd’hui et pour demain.

- création d'emploi

- esprit d'entreprise

- protection des travailleurs

- plan Marshall

- soins de santé

- développement durable 1

- transport en commun

- éducation et formation continue

- pouvoir d'achat

- sport et culture

 

- L’homme/ la femme politique régional que vous appréciez le plus dans un autre parti et pourquoi ?

Je citerai Véronique Bonni (PS) avec qui j’ai souvent voyagé en train pour nous rendre au Parlement de la Communauté française à Bruxelles. J’apprécie son attention particulière à l’accueil de l’enfance.

 

- Quelle est la certitude que vous avez aujourd’hui et que vous n’aviez pas nécessairement avant dans la cadre de votre action politique ?

Lorsque j’ai entamé mon mandat au Parlement de la Communauté française (PCF) et déjà un peu avant lorsque je travaillais au ministère des affaires sociales à la Région wallonne pour le Ministre Thierry Detienne, j’ai cessé d’être enseignant, estimant ne pas pouvoir « cumuler » les deux fonctions. Elu au PCF, j’ai aussi remis à mon suppléant mon mandat de conseiller communal à Stavelot.

 

Arrivé au terme de cette législature, j’ai encore plus la certitude que le mandat de député doit être effectué à temps plein et qu’il interdit tout cumul. Ceci est nécessaire pour faire valablement son travail en étant présent au Parlement et à l’écoute des différents secteurs pour lesquels vous devez améliorer la situation. C’est aussi capital pour éviter d’être juge et parti comme le sont ceux qui cumulent député et bourgmestre ou échevin… C’est enfin important de montrer à la population, qu’en cette période de crise où beaucoup ont des difficultés à nouer les deux bouts, qu’il est totalement inutile d’avoir un cumul de salaires. Un député est payé suffisamment pour vivre.

 

- Quelle serait l’action ou la décision politique dont votre petit-fils/petite-fille une fois devenu adulte serait le ou la plus fier/fière et qui pourrait être mise en place par vous à votre niveau de pouvoir si vous êtes élu/élue ?

J’espère que mes petits enfants qui ne sont pas encore nés seront heureux de savoir que leur bon papa a toujours pensé à eux lorsqu’il cherchait, au début du 21ème siècle, à améliorer la qualité de l’enseignement, en étant attentif aux enfants et aux familles les plus fragiles qui ont droit comme les autres à la meilleure école possible. En particulier, j’espère qu’ils sauront qu’il a travaillé à une meilleure intégration des enfants dits handicapés à l’école pour permettre à chacun d’entre eux d’aller au meilleur de ses capacités.

Mise à jour le Mercredi, 13 Mai 2009 13:47