Vallée Jean
Écrit par Best of Verviers   
Dimanche, 28 Décembre 2003 19:14
Présentez-vous en quelques lignes  Né à Verviers dans le quartier d'Hodimont. Je suis auteur, compositeur, interprète. Mon véritable patronyme est Paul Goeders qui est également le nom de mon père. Pour ne pas mêler les deux, j'ai choisi mon nom de scène en remerciement à un directeur de société de transport international qui m'a soutenu à mes débuts parisiens. Au quotidien, je peux rester des heures au piano pour composer une nouvelle chanson. C'est un bonheur d'avoir fait un bel enfant. Je suis aussi passionné des brocantes.
-Quelques mots à propos de votre naissance. Où habitiez-vous étant petit à Verviers ? 

24 rue de la Chapelle. Je pense que la vie de chacun dépend de sa naissance. On naît avec une certaine personnalité et un tempérament défini. Pour ma part je savais ce que serait ma vie et ce que j'accomplirais dès l'âge de 7 ans.

 

 

-Un souvenir d'enfance en rapport avec un événement, une ambiance, un lieu vervietois.

Né pendant la guerre, l'usine que dirigeait mon père était occupée par l'armée américaine. je me souviens de cadeaux de fête de Noël super !

 

 

-Etes-vous nostalgique ? Un autre souvenir marquant ?

L'église Saint Jean Baptiste en face de chez nous où nous avons tous fait (6 enfants) nos communions et célébrations. J'ai beaucoup de nostalgie. Impossible de ne pas penser à mon passé, à mes origines. j'ai vécu les 3/4 de ma vie à l'étranger. J'ai souvent la nostalgie de l'endroit de mon passé, de ma famille, des années passées. On ne peut pas se passer de nostalgie.

 

 

-Que montrez-vous en premier lieu à un ami de passage en visite à Verviers?

La maison où je suis né qui est devenu un musée de la mode et de la laine. Superbe bâtiment !

 

- Verviers pour vous ?

C'est ma ville natale et en plus Citoyen d'Honneur. C'est mon berceau, mon port d'attache. J'y ai souvent aussi perdu mon temps. Entre Paris et Verviers, je vis entre deux pôles idéaux. Je ne raterai par exemple, jamais un réveillon de Noël à Verviers, avec ma famille. Par contre le Nouvel an m'importe vraiment peu

 


-Votre coin préféré à Verviers et pourquoi?

Le lieu de mon enfance où nous avons joué avec les mômes du quartier.

 

 

-Quel événement,au choix, souhaiteriez-vous voir à Verviers ?

L'élection de Miss Verviers

 

 

-Un rêve pour votre ville?

Que les usines de laine rouvrent leurs portes pour que Verviers redevienne la capitale européenne de la laine

 

 

-Le monument, la place, le site que vous préférez à Verviers ?

Place des Martyrs en face de l'école Saint-Michel où j'ai étudié pendant 14 ans

 

 

-Citez une (ou plus) personne célèbre qui vous a impressionné lors de son passage à Verviers ?

Jacques Brell au Coliséum où il se produisait de façon magistrale.

 

 

-Verviers en chanson, ça donnerait quoi comme refrain ?

Nos estom fir de nos pitit patrye (Orthographe ???)

 

 

-Un nom de rue qui vous tient à coeur et pourquoi ?

Toujours rue de la Chapelle où je suis né.

 

- Une soirée réussie ? 

On doit rire de tout et de n'importe quoi et surtout éviter les bêtises. Il faut éviter les conversations sérieuses. Un bon repas, des amis proches. J'aime le champagne, surtout son goût. On ne débouche pas le champagne tous les jours. En ouvrir une signifie que l'on fête un événement heureux.. Le champagne, c'est la fête par excellence.

 

 

-De retour de vacances, que décidez-vous de faire en premier lieu dans votre ville en dehors des préoccupations professionnelles ?

Boire une bonne bière dans un bistrot sympa avec les copains

 

 

-Vous représentez la Belgique à deux reprise à l'Eurovision.

Oui, en 1970, je termine 8ième sur 12 participants. Pour l'anecdote, Alexandre Winter, le papa d'Ophélie Winter a terminé dernier avec 0 partout. En 1978, j'ai terminé second derrière Israël. L'Eurovision est un véritable défi où tout se joue en un soir.

 

 

-La gloire ?

Oui, outre l'Eurovision, j'ai composé "La vague" pour nana Mouskouri. Le téléphone n'a plus arrêté de sonner.. La gloire fait peur !

 

 

-Paris et l'Olympia ?

Paris est une ville extraordinaire, on peut y faire des choses différentes chaque jour et s'y émerveiller. J'aurais beaucoup de mal à quitter cette ville. L'Olympia, c'est un truc énorme. J'y ai vu Brel au moins 50 fois. On avait le même impresario. J'étais là-bas comme chez moi. J'y ai chanté mais jamais seul. Avec Joe Dassin et Régine

 

Best of Verviers, décembre 2003

 

Jean Vallée, pourquoi cette fidélité à chanter Noël?

Cela fait plusieurs années que vous vous produisez dans les églises d'ici et d'ailleurs.

C'est un souvenir d'enfance. À la fin de la dernière guerre, mon père qui dirigeait l'usine textile Bettonville - l'actuel centre de la laine de la rue de la Chapelle, à Verviers - hébergeait un détachement de soldats américains. Je devais avoir quatre ans. Les libérateurs allaient rentrer chez eux. Pour remercier mes parents de l'accueil reçu, ils ont voulu organiser un réveillon de Noël à l'américaine. C'était prodigieux. Je n'ai rien oublié, ni l'émotion de la fête ni les cadeaux reçus dont les fameuses cannes en sucre très prisées à l'époque.

 

Mais, ici, il n'y a rien de religieux?

Attendez. Nous étions très pratiquants. On s'est donc rendu à la messe de minuit dans l'église St-Jean Baptiste. C'est là que je me suis dis, dans la tête d'un gosse de cinq ans, qu'un jour je chanterai «Minuit chrétien» dans une église.

 

Jean Brasseur Le Jour Verviers, le 24 novembre 2007

Mise à jour le Dimanche, 28 Septembre 2008 19:26