Laurent Plumhans à découvrir dans "Blue-S-Cat"
Écrit par Best of Verviers   
Vendredi, 07 Octobre 2011 19:16
Dans Blue-S-Cat, l'auteur ivoirien Koffi Kwahulé joue avec les pensées du spectateur, ses a priori, ses certitudes. Dans son écriture, on ne termine pas les phrases, on laisse le spectateur interpréter la musique des mots. Car c'est bien de musique qu'il s'agit : le texte emprunte la rythmique du jazz.
"…Ce texte décoiffant, Grazia Di Vincenzo, le met en scène avec pudeur, jouant des éclairages pour habiter l'espace confiné de son plateau-ascenseur… Céline Robin et Laurent Plumhans, tout en retenue, regards en coin, servent avec humilité un spectacle envoutant…" pouvait-on lire dans le Soir

 

Laurent Plumhans, vous êtes natif de Verviers,

qu'est ce qui vous pousse un jour à vous orienter vers une carrière artistique ?

Je crois que je n'ai jamais eu envie d'autre chose. je me souviens que vers l'âge de 13 ou 14 ans - je faisais déjà de la musique et j'avais un goût également prononcé pour le dessin et la peinture - j'ai lu pour la première fois quelques vers des fleurs du mal.

 

Je me suis dit, c'est ça, c'est vers là que je veux aller. Tout de suite après je suis descendu dans la cuisine où ma mère préparait le repas.

Et j'ai dit très simplement que je voulais devenir poète. Mon père et ma sœur était là aussi, mais je crois
que personne ne m'a vraiment pris au sérieux.

 

 

En quelques mots, quel est votre parcours artistique ?
 
J'ai fait le conservatoire de Liège. Et pas mal de stage et formation à côté ; que ce soit pour le jeu d'acteur ou pour la musique.

Parlez-nous d'une expérience ou d'une rencontre qui vous a marqué ?

Assez étrangement ce ne sont pas les plus prestigieuses ou les plus récentes. A dix-huit ans par exemple, j'habitais encore
Verviers, évidemment, et j'ai eu l'occasion de jouer pour la première fois en tant que musicien de scène sur la version complète
du Bourgeois Gentilhomme de Molière. Je crois que cela aussi a pas mal conditionné de choses. Mon goût d'être musicien et acteur.
Ou parfois musicien/acteur. Ou encore créateur de musique de scène ; comme prochainement au théâtre national sur la prochaine création
de Fabrice Murgia.
Il y a aussi ce projet auquel j'ai participé et qui se déroulait dans une usine désaffectée d'Ougrée
en plein hiver (La Mère de Brecht). ça marque.
 
 
Sur le plan professionnel, quels sont les talents que vous avez particulièrement développés ces dernières années et qui vous donne satisfaction et joie ?

 
(Je crois qu'indirectement c'est une question à laquelle j'ai peut-être déjà répondu) Le jeu d'acteur et ma technique
instrumental qui sont des travaux de toute une vie et dont on ne se lasse donc jamais puisque leur perfection est inatteignable.
Je les compare souvent aux arts martiaux. Pour moi, il a quelque chose à voir avec cela. Entraînement. Rigueur.
Par ailleurs, ce que je devrais développer, c'est mon anglais. J'ai suis par exemple prochainement inscrit à une Master class
de Larry Silverberg à Bruxelles (pour le jeu d'acteur), en anglais donc, et ça risque d'être assez laborieux.



Vous allez proposer un spectacle durant les dernières semaines d'octobre. Pouvez-vous nous en parler ?

Il s'agit de deux personnes qui ne se connaissent pas, ne sont même peut-être jamais rencontrées, et qui se retrouvent coincées
dans un ascenseur. Il ne se parle jamais, ce qui se dit est leur monologue intérieur, leurs pensées, où très vite les corps se
referment sur eux-mêmes et où ne subsiste que la peur de l'autre.
L'auteur est Koffi Kwahulé qui est franco-ivoirien et assez connu en France et qui gagnerait à l'être davantage ici.
Son écriture est très directe et, pour moi, très efficace, mais sans se départir d'une certaine poésie, voire, à moments, d'un certain
lyrisme.
 

 


Dans l'équipe qui va jouer ce spectacle, on retrouve des personnalités attachantes ?

Bien sûr. Sinon je n'en serais pas. En vérité, il s'agit de personnes très proche. la metteur en scène tout d'abord est la compagne
d'un comédien avec qui j'ai travaillé mon jeu d'acteur pendant deux ans. C'est d'ailleurs en travaillant avec lui que nous nous sommes
plus amplement rencontrés et que la possibilité d'une collaboration est née. Dans ce domaine presque des parents spirituels, en somme.
quant à Céline qui est l'actrice avec qui je partage le plateau, nous nous connaissons de longue date et, mis à part notre physique, il y a comme un sentiment de fratrie. Bref, la famille.


Infos :

15/10  à 19h30


21-22-28-29/10 à 20h30

 

Centre culturel d'Amay

Réservations 085/312 446
 


Mise à jour le Vendredi, 07 Octobre 2011 20:55