Fiestacité 2010, dimanche 29 août : 4 concerts
Écrit par Best of Verviers   
Lundi, 30 Août 2010 09:13

Notre chroniqueur musique, Alex Caro, vous offre ci-dessus son tour d'horizon de ce Fiestacity 2010 et notamment Hugues Auffay. Auparavant, nous vous présentons 4 concerts qui ont retenu notre attention  lors de ce dimanche pluvieux.

Color of Abba, Space cowboys, Forest Sun et une interview de Sttella.

A découvrir également aujourd'hui et durant les jours qui vont suivre, les photos artistiques Fiestacity de notre photographe, Jacques Clérin sur Best of Music. Notre prochain rendez-vous musical sera celui de Johnny Clegg à Theux où nous sommes aussi partenaires de l'événement.

Color of Abba : 14h30 Place du Martyr
Il est à peine 14h30 ! La place du Martyr, déjà bien remplie, affiche un air de fête, sauf en ce qui concerne la météo. Pas terrible et on annonce de la pluie pour la journée. Francis Geron que nous avons croisé en ce début de journée semble fort content. Nous l'avons trouvé en compagnie de son épouse, détendu, attentif  à tout ce qui se passe et à l'écoute de tout ce qui se joue sur les différentes scènes.
« Le seul endroit où je ne suis pas encore passé, c'est l'espace VIP. Je ne vais pas déranger les gens qui y travaillent », nous dit-il. On ne s'en étonne pas !
Aujourd'hui, c'est place à un public plus familial ! On ne compte plus les nombreux couples présents venus assister à ce Tribute de ce groupe venu de la région de Malmedy.
C'est parti pour une série de hits, des tubes à n'en plus finir. « C'est extraordinaire ce qu'Abba a pu composer morceaux d'anthologie » nous dit Nathalie, notre voisine.
Dancing Queen ouvre le bal, on les sent un peu tendu. Impressionnant de jouer sur la grande scène verviétoise...
« Super trouper » permet aux 4 musiciens en costume blanc ainsi qu'à Céline Karthauser et Myriam Hendrick les deux chanteuses vêtues de paillettes de rentrer tout à fait dans le concert.
Pierre Paul Fullin aux claviers, Steven Lenges à la basse, Francis Michel à la guitare et Claudy Solheid à batterie nous offrent une  prestation musicale très convaincante.
« Gimme Gimme », « The Winner Takes it All », « I Have a Dream »,… le public entend ce pourquoi il est venu : la musique d'Abba est intemporelle. « On l'écoutera probablement encore dans 200 ans, comme pour Mozart aujourd'hui » risque ce garçon à son voisin.
Le concert prend sa vitesse de croisière, les tubes s'enchaînent.
Nous en profitons pour souligner l'excellente ambiance qui a régné lors de ces journées Fiestacity, alors que les concerts s'adressent à un public varié de par l'éclectisme de la programmation. On reconnait la patte de Francis Geron qui réussit ici, une fois encore, le défi de s'adresser à tous. Preuve en est par Color of Abba. Le public est content, la journée débute bien !

Space Cowboys : 15h30 Cour Fisher
Le public s'est déplacé de la scène principale vers le Village pour écouter les Space Cowboys. Qui sont-ils ? Peu d'informations circulent autour de nous. A notre arrivée, le concert a déjà débuté. Le petit mur le long de la Vesdre a trouvé son public qui apprécie les seules places assises de Fiestacity, un bon plan !
Ils sont nombreux sur scène ! On compte sept personnes dont Fred à la basse,  Benji à la guitare, Geoffrey à la batterie, le saxophoniste Baptiste, Rémy au synthé et Sarha la choriste (lu sur la présentation).
Alex au chant est affabulé d'un costume de scène de circonstance. Assez drôle pour qui ne connaît pas le groupe. Belle énergie, il se donne la garçon.
Il faut dire que Jamiroquay est devenu une référence mondiale et propose une musique mêlée d’acid jazz, de funk et de pop. Ce groupe tribute  to JAMIROQUAI qui a débuté ses répétitions en 2008 avait pour objectif, on imagine, de relever le défi de transmettre l'énergie originelle du groupe. Pas facile ! Du bon boulot cependant.  Le public est preneur malgré le fait que cette musique s'adresse à un public plus ciblé.
Quant à nous, pas facile de choisir, nous nous rendons ensuite écouter deux talents sur la scène acoustique.

Forest Sun : 15h30 Scène acoustique Pont Saint Laurent :
Premier constat, vraiment peu de monde. Pourtant, ce sont de vrais talents ! Dire qu'ils nous viennent de la baie de San Francisco. Il faut dire que la pluie nous assaille. Chacun se met à l'abri  comme il peut : parapluies ou devantures des commerces et restos. Pour nous, la transition est rude au niveau de l'énergie et du style. Ici, la musique est douce, mélodieuse, les voix sont raffinées, la guitare acoustique distille des sonorités sans fioritures, agréables, mélodiques, bien consgruites, presque un concert de salon. Nous retombons dans un univers qu'on apprécie grandement et qui nous fait penser à  Jack Johnson.
Une fille à la voix, un gars à la guitare et au chant.
Savez-vous qu'ils ont fait la première partie pour Bonnie Raitt, The Beach Boys, Steve Earle, Lyle Lovett, Jackson Browne et Keb Mo ainsi que des collaborations sur de nombreux enregistrements  dont Jolie Holland, Sean Hayes, ALO, Hot Buttered Rum
Ils sont jeunes, sympas, ne regardent pas au nombre pour nous offrir ce qu'ils ont de mieux : joie, coeur, émotions, sensibilité et talent. Vous pouvez retrouver leur compositions sur Youtube, n'hésitez pas.
Le fille aux longs cheveux et au doux visage, très sereine, nous offre une voix à l'image de ce qu'elle doit être, paisible. Son compagnon dans un style mauvais garçon qu'il n'est vraisemblablement pas, sa casquette et son gilet vert nous offre avec son accent anglais et sa guitare, ©accords et  sa belle voix. Nous découvrons pour notre part ce troubadour des temps moderne.

Un style unique qui nous a comblé, malgré la pluie. Les avis des spectateurs autour de nous étaient unanimes. « Vraiment bien ! »
Merci pour cette découverte. Pourquoi pas l'an prochain sur une autre scène devant un plus grand public ?

Photo Jacques Clérin, Best of music

Jean-Luc Fonck, Sttella : 16h30 place du Martyr

On l'a entrevu dans les coulisses de la scène principale durant le concert de Color of Abba, où il était venu prendre la température. Côté scène, ok, et le public verviétois, il connaît !  On sait qu'il propose en général des shows hauts en couleur accoutré de son désormais célèbre costume rose bonbon pour un public toujours prêt à s'enflammer. Pour cette fois, côté température, pas terrible la météo. Qu'à cela ne tienne, son humour, reste toujours aussi particulier puisque ses premiers mots étaient : "Bonjour les parapluies" suivi de son rire si communicatif .

On peut dire que malgré la pluie, le public est venu en nombre. Ils apprécient toujours autant ses chansons et de nombreuses personnes autour de nous les reprennent en choeur. Surtout celles marquées du sceau de l'humour, de la dérision et des jeux de mots efficaces. Ses mélodies simples, on les retient... S'il y en a un qui ne se prend pas au sérieux, c'est bien lui, toujours un bon mot pour rire. On se réjouit déjà de ce qu'il va nous raconter. Une prestation bien dans le style de ce qu'on attendait de lui, comme aux Francos d'ailleurs. Sttella, toujours sympa ! Concert de choix ! Pour rappel, cette petite interview Best of Verviers

Interview :

Le Spirit of 66 à Verviers

Venir au Spirit of 66 à Verviers, j’aime ça ! J'y suis déjà venu quatre fois ! J’admire un gars comme Francis (Geron). Dans une ville, ce sont des personnalités comme lui qui font les lieux et ce n’est pas évident de faire vivre un lieu comme celui-ci. Moi, je suis né à Arlon, un même genre de ville que Verviers, mais il n’y a pas Liège tout près. Je connais la difficulté de tenir le coup des années durant !

Ici, au Spirit, tu as une programmation internationale. Les gens qui y viennent sont des stars. Pas moi ! (rires !)

Mon métier

J’ai créé Sttellla en 1975. Au début, je travaillais comme fonctionnaire. C’était à côté de mon groupe. Tout à bien changé depuis. Aujourd'hui, au quotidien, j’écris, je fais de la radio, de la télé, des interviews. Honnêtement, dès que ça m’amuse, je le fais. J’ai la chance de faire un truc qui marche depuis longtemps. J’assume donc pleinement  les choses. Par exemple, chanter avec Dardenne en duo, ça m’a fait plaisir, ça m’amuse. Même le lundi matin quand je vais chez mon garagiste pour l’entretien, je suis content d’y aller parce qu’il a une bonne tête.

Aujourd’hui, ça m’amuse réellement de travailler parce que tout ce que tu écris, tu le partages avec des gens. C’est un très beau métier, surtout quand on ne se prend pas la tête. 

Je vis comme je suis ! De toute façon, je reste un garçon assez simple. Dans la vie, il ne faut pas mettre la barre trop haute, ni trop bas. Mais surtout avoir des objectifs réalistes. Tu sais, même si avec la télé et les interviews, tu deviens une image connue, je fais toujours mes courses moi-même (rires). Les gens te disent bonjour, ils te parlent, ils fantasment parfois sur ton métier. Les personnes qui viennent assister à mon concert, j’imagine qu’elles ont travaillé toute la journée. Je ne vais pas leur chanter que le monde va mal. Il faut être joyeux et rester positif.


Mes rêves 

Mes rêves ? J’ai envie de continuer la vie que je mène. Je suis comblé. De nature, je suis assez curieux et surtout, ouvert à ce qui m’arrive que ce soit les expériences en télé (les allumés.be), en radio (le jeu des dictionnaires),… Ce sont des expériences de vie, elles me plaisent.

La vie change

Dans les années 70, j’étais ado. Il fallait juste avoir un peu d’argent pour ses clopes et son shampoing (les cheveux longs !).Aujourd’hui, l’argent a beaucoup plus d’importance. A l’époque, notre rêve était le bonheur. Nous étions plus détendus. On partait réellement vers notre bonheur. On savait qu’il fallait gagner un peu plus que ce qu’on dépensait. Les jeunes ont plus de mal aujourd’hui car la peur est plus importante. Ce climat crée un esprit très différent.

 

 

Incident photos : Si vous ne trouvez pas de photos du dimanche (les 2 grandes scènes), c'est parce que notre photographe s'est  simplement retiré suite à l'injonction ferme d'un vigile qui a usé, nous explique Francis Geron dépité,  d'une prérogative qui n'était pas la sienne en affirmant ainsi qu'à d'autres que l'accès au devant de la scène Cour Fisher était interdit sur ordre de l'organisation. Ceci, nous précise Francis Geron,  est en totale contradiction les autorisations que j' avais accordées aux divers photographes. "N'étant pas au courant de ce problème et ne pouvant être partout, je déplore fortement cette initiative désolante et contraire à nos engagements". Ce que nous comprenons mieux.

Mise à jour le Mardi, 31 Août 2010 20:45