Baudouin Godfirnon "BaG"? Villa Sauvage. Jusqu'au 28/02
Écrit par Albert Moxhet   
Jeudi, 21 Janvier 2016 17:42
14.00

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Rectificatif : Un renseignement erroné et une signalétique vraiment trop discrète m’ont, dans le Samedi Coup de cœur du 16 janvier, fait attribuer à Babette Baibay l’œuvre de Christiane Marly. Que ces artistes et les lecteurs veuillent me pardonner cette confusion !

Baudouin Godfirnon s’est fait connaître par des tableaux réalisés avec des épices, ce qui ajoutait à ses expositions d’originales saveurs olfactives. On ne s’étonnera pas qu’il s’agisse là de la démarche d’un pharmacien nutritionniste.

 
Dans sa fine cuisine picturale, Baudouin Godfirnon, dit aussi BaG, fait également intervenir d’autres ingrédients, notamment par collage, ce qui offre une large gamme de possibilités allusives avec appel ou non à une certaine figuration. Son art se fonde sur le mouvement de la création, celle de la matière et celle de l’antimatière. Et quand il travaille la matière, celle qu’il met en œuvre est "celle des épices et du vin, de la farine, du feu,  des cendres du feu". Dans ses collages, il cherche un "art social, celui du journal, de l’autre tant aimé quel que soit son état". Pour créer, Baudouin emploie volontiers  ce que d’autres négligeraient. Le support peut avoir déjà longuement vécu dans un autre rôle.

On aura compris qu’il s’agit là d’un artiste en recherche, ce qui n’a rien de péjoratif, puisque, évidemment, la recherche est un principe actif, à l’écart de toute routine. L’exposition présentée actuellement à la Villa Sauvage le montre bien. Mises en perspective par des bois d’Éric Ferauge, les compositions de BaG étalent leur diversité. Les formats sont variés, car, dit-il, « je ne peux pas agrandir ce que je conçois en petit format. » La texture aussi, parce que ses mains sont souvent ses pinceaux ou qu’il y introduit parfois des éléments figuratifs en plus du travail très précis de ses collages.

On perçoit que Baudouin Godfirnon est un homme perpétuellement animé par des projets qui ne cessent de bouillonner et, dans le domaine artistique, prennent consistance sur différents supports où ils deviennent de la  "sculpture à plat", selon son expression, et se prêtent à la contemplation.

[L’exposition Baudouin Godfirnon est ouverte à la Maison Sauvage, rue Francomont, 2, à 4800 Ensival-Verviers jusqu’au 28 février, les vendredi, samedi et dimanche, de 13 à 18h ou sur rendez-vous au 0478/23 35 22, Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. ]     

 

 

Mise à jour le Jeudi, 21 Janvier 2016 18:05