Il était une fois 1914. Abb. de Stavelot. Jusqu'au 16/11
Écrit par Albert Moxhet   
Jeudi, 03 Juillet 2014 13:51

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Fin mars dernier, en présentant, parmi quelques autres livres, l’album BD Il était une fois 1914 créé à l’initiative de l’Abbaye de Stavelot, nous avions promis de revenir sur l’exposition du même titre dont cet ouvrage constitue un développement original. Retour donc à cette exposition qui s’inscrit dans les trois musées de l’Abbaye.

 
Du pistolet (un Browning 1910 de la même série) qui a amorcé la spirale de la guerre jusqu’à des aspects du conflit bien enracinés à Stavelot, cette exposition se veut le reflet non seulement de la Grande Guerre en elle-même, mais plus particulièrement de la manière dont elle a affecté la population civile lors de l’invasion puis de l’occupation allemande.

Combinant les planches originales de la BD avec des textes, objets et documents sortis de diverses collections privées et publiques, l’exposition permet au visiteur de côtoyer des personnes, des situations, des lieux et des moments par lesquels il retrouve ou découvre des événements du quotidien souvent dramatique d’une époque qui fut un tournant de l’Histoire. Il peut ainsi, par exemple, se rendre compte de ce que fut matériellement la clôture électrifiée installée par les Allemands tout le long de la frontière hollandaise. Il verra aussi, au Musée du Circuit, à côté de la voiture du Roi Albert, un authentique taxi de la Marne (entouré, sur notre photo, de l’historien Jacques Wynants et d’une partie de l’équipe des dessinateurs).

Les éléments stavelotains de l’exposition s’intègrent tout naturellement dans ce vaste ensemble. Que ce soit au travers de photos des troupes allemandes massées dans la rue Neuve, de l’évocation du massacre de Francorchamps, d’objets ayant appartenu à celui qui deviendra le général Jacques de Dixmude, Stavelotain d’origine, commandant du 12e de Ligne sur le front de l’Yser, ou encore de témoignages de la résistance incarnée et payée de leur vie par André Grégoire, Élise et Constant Grandprez, c’est un hommage à la population héroïque et souffrante que rend l’exposition.

 

Le Musée Apollinaire, lui aussi, tient sa place dans l’évocation de cette guerre qui vit mourir le poète, engagé volontaire, mourir deux jours avant l’Armistice. Divers écrits, objets et documents retracent les années de guerre de celui qui, quinze ans plus tôt, affermit sa vocation littéraire lors de son séjour à Stavelot. C’est ainsi, notamment, qu’à côté de la photo du casque percé d’un éclat d’obus, on peut voir le portrait, dessiné par Picasso, d’Apollinaire artilleur blessé à la tête.

[Il était une fois 1914 à l’Abbaye de Stavelot, jusqu’au 16 novembre, tous les jours de 10h à 18h. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. , www.abbayedestavelot.be , 080/88 08 78]           

Mise à jour le Mardi, 08 Juillet 2014 08:24