Yvon Adam à Stavelot. Jean-Claude Vincent à Verviers
Écrit par Albert Moxhet   
Samedi, 12 Octobre 2013 00:06

Samedi Coup de cœur d’Albert Moxhet

Les hasards de la programmation proposent simultanément deux dessinateurs dont l’un, Yvon Adam, a une longue carrière derrière lui, tandis que l’autre, Jean-Claude Vincent, mettant à profit sa retraite, peut enfin se livrer à sa passion et se faire reconnaître.

 
>Nous avons tous eu en main des œuvres d’Yvon Adam (1932), puisqu’il a dessiné des billets de banque, mais à côté de sa carrière professionnelle de graphiste, il s’est révélé comme un artiste créateur de première force autour d’un grand sujet d’inspiration qui n’est autre que la femme, un sujet qu’il explore sous toutes ses coutures, si l’on peut s’exprimer ainsi.

 

Il définit lui-même trois étapes dans son parcours. La première fut une période "sous influence" de plasticien comme Rauschenberg. Il s’en dégagea pour travailler pendant de longues années avec des modèles. Depuis 2008, il se confronte en toute liberté avec la feuille blanche pour une création pure. Mais toujours – et le plus souvent à travers un érotisme sophistiqué – il fait preuve d’un talent de dessinateur exceptionnel dans lequel s’intègrent non seulement l’expérience d’une pratique toujours renouvelée, mais aussi des applications de couleur particulièrement raffinées.[Exposition Yvon Adam, Caves romanes de l’Abbaye de Stavelot, jusqu’au 27 octobre, me-di : 14-18h]

 

 

>Il est discret et patient, travaille en douceur et soigne les détails. Son outil, c’est un portemine au contenu de plus en plus fine. Jean-Claude Vincent, instituteur retraité, a maintenant du temps à consacrer au dessin qu’étudiant, il pratiquait déjà dans les marges de ses notes de cours.

Et du temps, il en faut pour réaliser ces dessins hyperréalistes que l’on peut voir actuellement à la Galerie permanente de L’Harmonie ! En partant de photos qu’il prend et de documents qu’il trouve, mais dont le côté humain, artistique ou naturel le frappe, Jean-Claude Vincent recrée une réalité interprétée par une émotion retenue, mais authentique, qu’il souhaite partager avec ceux dont le regard s’y posera. Ainsi se tisse une relation nouvelle entre l’artiste, son œuvre et le ressenti de celle-ci par le visiteur.[Exposition Là où mes mines me mènent, dessins de Jean-Claude Vincent, Galerie permanente de la Société Royale d’Harmonie, rue de l’Harmonie, 49, Verviers, jusqu’au 2 novemebre, me, je : 14-18h, me : 14-19h, sa : 11-17h]

Mise à jour le Samedi, 12 Octobre 2013 00:37