Les fruits sauvages d’automne
Écrit par Christian Desart Guide nature   
Mercredi, 01 Octobre 2008 06:00

L’automne est souvent assimilé à la cueillette de champignons de plus en plus prisés des mycophages. Mais la saison ne nous apporte pas que cela, il y a aussi quelques variétés de fruits connus et moins connus (voir même oubliés) que nous pouvons cueillir pour notre consommations

Dans les plus connus il y a bien entendu les noix. On les utilise telle quelle comme fruits secs ou encore ajoutées aux salades, gâteaux, pains ou fromages

Un petit truc si vous voulez ouvrir des noix tout en conservant les demi coques entières : plutôt que d’utiliser un casse noix qui va tout écraser, prenez un petit marteau et donner un petit coup sur le haut de la coquille plutôt que sur la jointure. La noix va se séparer en deux et vous permettra par la même occasion de conserver les cerneaux bien entiers.

Il y a aussi les châtaignes, fruit du châtaignier, consommées cuites et faussement appelées « marrons chauds ». Marrons étant le fruit du marronnier d’Inde dont le fruit n’est pas comestible. Pour les différencier, on peut bien sur identifier l’arbre mais si on ne les connait pas bien on peut toujours observer les fruits. Les châtaignes sont enfermées par groupe de 2 à 5 dans une bogue complètement recouverte de fins piquants. Elles ont une forme plus aplatie d’un côté et arrondie sur l’autre avec une petite pointe que se termine souvent par quelques petits poils. Les marrons  sont par 1 à 2 dans une bogue parsemée de gros piquants en nombre moins important et le fruit est plus rond.

On connait tous aussi les noisettes consommées telles quelles après les avoir  débarrassées de leur coques. Certains les consomment aussi sous forme de liqueur. Pour ce faire, prenez 1/2kg de noisette que vous concasser. Déposez les dans un bocal (amandes et coquilles) et ajoutez y 1l d’eau de vie. Fermer et laisser macérer 2 mois. Après ce délai, filtrez et ajoutez ¼ kg de sucre préalablement fondu dans un peu d’eau chaude. Mélangez, laissez refroidir et mettre en bouteilles.

Déjà moins connues, les faines, fruits du hêtre. Celles-ci sont groupées par 3 ou 4 dans une cupule hérissée qui s’ouvre à maturité pour libérer les akènes (fruit sec contenant  une graine). Récoltées autrefois pour en extraire une huile comestible (50kg pour 1 l), on peut aujourd’hui les consommer aisément. Il suffit pour cela de les faire griller à la poêle, des les débarrasser de leur écorce et de les consommer (crues elles pourraient vous causer quelques maux de tête si vous en consommer de trop).

En dehors des fruits secs, nous avons les baies comme le sureau connu pour ses confitures, gelées ou sirops. Attention de ne pas les consommer crues car elles sont toxique mais cuites, elles sont bénéfiques pour la santé.

Les prunelles sont des baies noires ou bleutées, que l’on trouve sur le prunelier, aussi appelé épine noire. Très connues pour la liqueur de prunelles, celles-ci seront cueillies après les premières gelées, trempées dans l’eau de vie additionnée de sucre et après 3 mois de macération il suffit de filtrer et ensuite de mettre en bouteilles.

L’églantier (rosier sauvage) nous donne des fruits appelés cynorhodons, plus connus sous le nom de poil à gratter ou gratte-cul. Sa chair contient des graines poilues ce qui constitue sa difficulté d’utilisation. Il faut un peu de patience pour éliminé les graines et les poils pour ne garder que la chair. En revanche celle-ci contient beaucoup de vitamine C (+/- 10 X plus qu’un citron). On en fait une tisane préventive contre la grippe (faire bouillir une cuillérée de cynorhodons  écrasés pour une tasse d’eau bouillante, ne pas oublier de filtrer) ou encore une excellente confiture.

L’aubépine (appelée aussi épine blanche due à la couleur de ses fleurs) nous donne des fruits rouge appelée cenelles. Autrefois séchées et moulues, les cenelles étaient mélangées à la farine pour la confection du pain en période de disette. On torréfiait les graines en remplacement du café. Aujourd’hui en mélange avec la farine, la pulpe des cenelles permet de créer des gâteaux au goût original (une fois cuit, le gâteau prend un léger goût d'amande).

Quasi oublié de nos jours, les nèfles, fruits  du néflier, sont de plus en plus rares mais intéressantes à cueillir. On les trouve dans les haies anciennes. Il faut également les cueillir après les premières gelées pour qu’elles soient blettes. Pelées, débarrassées de leur noyau, il suffit d’y ajouter la moitié du poids en sucre, d’y incorporer le jus d’un demi citron et de cuire le tout jusqu’à épaississement tout en remuant et vous obtiendrez ainsi une délicieuse confiture qu’il n’y a plus qu’à mettre en pots. On peut aussi consommer les nèfles telles quelles, épluchées et dénoyautées.

Connus et moins connus,  tous ces fruits d’automne vous apporterons des moments agréables tant lors de la cueillette en profitant des belles journées d’automne qui donne une multitude de couleurs aux arbres que lors de dégustations de recettes de confitures, liqueurs, gelées un peu oubliées de nos jours, que vous pourrez cuisiner.

                                                                                              Christian Desart, Guide nature

 

 

 

Mise à jour le Samedi, 04 Octobre 2008 09:03