L'interview du docteur Anne van Stappen
Écrit par Best of Verviers   
Lundi, 06 Avril 2009 01:25

Anne van Stappen vous venez chez nous dans le cadre d'une journée totalement novatrice, baptisée « Samedi santé » ce samedi 18 avril 2009 au Grand-Théâtre de Verviers ouverte à tous.

Votre livre roman sur la communication non violente "Ne marche pas si tu peux danser" ne nous invite-t-il pas à devenir plus léger, de corps et d'esprit ?

- C’est vraiment mon rêve : mettre par ce roman au titre évocateur, de la légèreté dans les esprits, afin que chacun soit plus vivant et prenne aussi de la densité grâce, peut-être, à la danse-ité !

 Anne van Stappen, qui êtes-vous ?

- Je suis une femme qui cherche et qui chemine, si possible vers son cœur ! Je tente de mettre ma tête au service de mon cœur et, souvent, je m’interroge quant à savoir si ma façon d’être au monde témoigne du monde dont je rêve... C’est une pratique quotidienne.



Avec d'autres, Thomas d'Ansembourg lui a donné chez nous ses premières lettres médiatiques. Votre message est-il proche ? Qu'est-ce que la communication non-violente pour vous ?

-Pour moi, la communication NonViolente® est un art du dialogue au service d’un art de vivre. C’est une façon de parler qui permet à chacun de se relier à la partie de soi capable de comprendre avec le cœur et de se faire comprendre sans agresser. Quand on tente de « vivre » le processus de la CNV, on ne se préoccupe pas seulement de ce qui doit être produit, mais aussi de ce que chacun vit. C’est une façon de communiquer qui permet d’aborder les relations tout en restant en accord avec son humanité.

Thomas d’Ansembourg et moi-même, ainsi que 17 autres formateurs belges certifiés par le centre mondial pour la CNV, (voir site : www. cnvbelgique.be) enseignons la CNV (communication NonViolente®) à travers le monde.

Thomas et moi sommes formateurs certifiés depuis 1995.

 Notre message est le même, mais nous lui apportons bien sûr chacun notre touche personnelle en fonction de qui nous sommes. La CNV nous a été enseignée par Marshall Rosenberg, le créateur de cette approche humaniste des relations.


Les enfants sont très réceptifs à la communication non-violente. Est-ce important de leur en parler ?

- C’est fondamental de parler aux enfants de la CNV et surtout de la leur apprendre, afin de les aider à rester reliés à ce qu’ils vivent, c’est-à-dire à leurs sentiments et à ce à quoi ils aspirent, c’est-à-dire à leurs besoins.

Je crois que le monde serait meilleur si chaque enfant apprenait à se demander ce qu’il sent au lieu de se préoccuper de ce que les adultes pensent de lui.

Un enfant a plus de facilités à apprendre et à vivre la cnv qu’un adulte, car il ne s’est pas encore trop coupé de son être pour aller dans le faire, le produire ou le paraître…

La cnv s’occupe de préserver l’être,  et si l’être va bien, l’action et le dynamisme suivront naturellement. Mais ces actions seront d’une autre envergure car elles seront accomplies en restant à l’écoute de soi, plutôt que se coupant de soi.



Et les adultes, quelles sont leurs principales difficultés à intégrer ce schéma de communication non-violente ?

- Beaucoup d’adultes ont développé des couches de protection et des systèmes de pensées et de croyances qui les amènent à fonctionner parfois (?) comme des robots : je pense, j’agis… La tête sur les jambes ! Ils oublient de se demander : « Quand je pense et j’agis comme je le fais, comment est-ce que je me sens ? À quoi est-ce que j’aspire ? Et qu’est-ce que je peux faire par rapport à cela ? »

Nos pensées et nos croyances peuvent également être source de violences : quand on commence à juger, à critiquer, à évaluer (ses proches ou soi-même), la violence n’est pas loin.

Si je pense par exemple que quelqu’un est mauvais ou a mal fait, je risque de le critiquer, de l’agresser (ne fut-ce que verbalement) ou de le maltraiter !

Donc, plutôt que d’évaluer quelqu’un sur ses actes, si par exemple ceux-ci nous dérangent, il vaut mieux se poser la question suivante : « Mais que ressent cette personne pour en arriver à se comporter de la sorte ? »

Et n’oublions pas que tenter de comprendre quelqu’un n’implique pas nécessairement qu’on l’approuve ni qu’on fasse ce qu’il ou elle veut. Mais si l’on tente de comprendre quelqu’un, l’on augmente ses chances de créer un bon climat et de se faire comprendre…



Quel est le moteur de votre action ?
 
- J’aime la vie et j’aime voir s’allumer des pépites dans les yeux des gens ! L’apprentissage de la CNV rend très vivant. La cnv stimule la vitalité, la coopération et la bienveillance entre les êtres. L’enseigner est une immense source de joie pour moi. Cela me donne de l’espoir quand je peux donner des clés à chacun pour sa vie de relation. À un moment, on ne sait plus qui donne et qui reçoit !

 Patrick Viveret (philosophe et observateur de la condition humaine) a déclaré que l’état planétaire actuel résulte d’une triple rupture : celle de l’être humain avec lui-même, avec autrui et avec la nature. La CNV a pour but de recréer le lien entre l’homme et lui-même et l’homme et autrui. De cela découle naturellement un bonheur à respecter la planète. Pour moi, il n’y a pas de plus beau métier que de transmettre cela à quiconque est désireux de l’apprendre.


 

Quel message laisseriez-vous à votre futur, futur petit enfant ?


Le monde a besoin de ta joie, le monde a besoin de gens vivants, alors, fais ce qui te rend vivant ! C’est comme cela que tu serviras au mieux !

Merci Anne van Stappen pour ces réponses très extrêmement intéressantes

 

Résumé de son livre roman: "Ne marche pas si tu peux danser"

 

Brillante collaboratrice d’un créateur de mode, engagée depuis peu dans une action humanitaire, Sophia, 32 ans, fonceuse et dynamique, semble réussir tout ce qu’elle entreprend… Mais le décor a son revers : des tensions dans sa vie amoureuse et un ras-le-bol professionnel plongent la jeune femme dans un profond tumulte intérieur. Dépassée par son tempérament volcanique, gagnée par l’incertitude et le doute, elle décide de remettre sa vie en question.
Au sein de ce chaos intime, Mattéo, le vieux propriétaire de son immeuble, devient pour elle un point de repère, un réconfort, sorte de guide de sagesse. Leurs dialogues aident Sophia à se comprendre et à aborder différemment l’imbroglio de ses relations sentimentales… Entre Venise et l’Amazonie, entre déboires amoureux et quête d’un père, les tribulations de l’héroïne, avide de mieux comprendre et de danser sa vie, nous happent dans leurs imprévisibles rebondissements. Dans ce roman plein de surprise et d’allant, Anne van Stappen nous invite à nous poser une question essentielle : comment rencontrer l’autre avec bienveillance en le respectant tout en se respectant

L'avis du docteur David Servan-Schreiber : "J’ai aimé ce roman chaleureux et conscient. Parce que c’est une aventure qui nous rapproche de ce que nous voudrions être avec nous-même et avec ceux qui nous entourent. Cette histoire, qui me rappelle L’alchimiste, est à mettre dans toutes les mains, et surtout dans tous les coeurs".

Le site du Dr Anne van Stappen : www.annevanstappen.be


Les professionnels de la santé seront invités à prendre place dans le Grand-Théâtre de Verviers lors de la journée "Samedi santé".

Ils auront la chance d'assister à la conférence du Docteur Anne Van Stappen sur « La communication non-violente » 
Mise à jour le Samedi, 18 Avril 2009 20:42