Robin des Bois
Écrit par Paolo Zagaglia   
Mardi, 25 Mai 2010 15:18

Un film de , avec Russell Crowe, Cate Blanchett et Danny Huston...

Présenté en Sélection Officielle, Hors compétition, au Festival de Cannes, ce film nous plonge à l’aube du treizième siècle, avec Robin Longstride, archer anglais qui assiste en Normandie à la mort de son monarque, Richard Cœur de Lion, rentrant de la Troisième Croisade pour défendre son royaume contre les Français.

En Angleterre, le prince Jean, frère cadet de Richard, prend alors possession du trône, tandis que Robin se rend à Nottingham où il découvre l’étendue de la corruption qui ronge son pays. Robin entre alors en résistance et rallie à sa cause une petite bande de maraudeurs dont les prouesses de combat n’ont d’égal que le goût pour les plaisirs de la vie. Ensemble, ils vont s’efforcer de soulager un peuple opprimé…


En fait, ce film relate ce qui a précédé la légende, le Robin d’avant le Robin des Bois des autres films, et il ne s’agit donc pas d’une remake. Autre point positif de cette oeuvre de Ridley Scott (encore un réalisateur très prometteur à ses débuts mais qui s’est perdu en cours de route obnubilé par les gains faciles, les scénarios ineptes et un certain sens des grandeurs) est qu’il touche avec une certaine réussite au thème des racines, des origines et aux rapports complexes entre père et fils. S’il s’était contenté de fouiller ce thème, d’en faire le centre de son film, on n’aurait eu que du bonheur pendant 140 minutes car les acteurs sont excellents et, quand il veut, Ridley Scott sait nous émouvoir.


Hélas, il a préféré plutôt inscrire son film comme une production estivale qui doit rapporter des sous plutôt que comme film intéressant par son thème. On a donc une très grande partie du film consacrée à la fureur des batailles répétitives où, à grands renforts de gros plans et de bande-son tonitruante (ne parlons même pas de la musique envahissante autant qu’inutile), on essaie de comprendre qui tue qui, ce qui d’ailleurs nous laisse de marbre.
Certains vont peut-être parler de lyrisme de la mise en scène, vont apprécier un cinéma qui se rapproche de certains jeux vidéo et, sans aucun doute, nous vieillissons et le cinéma veut rajeunir…

Le résultat est que ces faits d’armes constituent un grand spectacle, efficace, pour la grande foule qui va au cinéma uniquement pour se distraire. D’autres attendent un peu plus du septième art et ceux-là, c’est sûr, comme votre serviteur, ils risquent de s’ennuyer ferme…

Paolo Zagaglia

Mise à jour le Mardi, 25 Mai 2010 15:26